Quelles sont les causes du conflit Chine – Taïwan ?
Quelle est l’origine des tensions entre Pékin et Taipei ?
Et pourquoi les Taïwanais ne se disent pas « Chinois », alors que le nom officiel de Taïwan est « la République de Chine » ?
Comprendre le contexte historique entre la Chine et Taïwan est indispensable pour mieux appréhender l’actualité !
Je vous explique tout !
Sommaire
- Comprendre l’histoire entre la Chine et Taïwan
- Escalade des tensions entre Pékin et Taipei
- Causes politiques des relations tendues entre la Chine et Taïwan
- Raisons économiques et stratégiques des tensions actuelles
- La situation en 2024 : élections présidentielles en République de Chine
- Apprendre le mandarin avec Chinois Tips
Comprendre l’histoire entre la Chine et Taïwan
Origines historiques du conflit Chine-Taïwan
Commençons par resituer les événements dans leur contexte !
La Chine était impériale jusqu’en 1912. Autrement dit, il y a un peu plus d’un siècle, un peu avant la guerre 14 – 18, le pays était toujours dirigé par un empereur.
Cet Empereur, appelé Puyi, a abdiqué le 12 janvier 1912, alors qu’il n’avait que 6 ans, mettant fin à la dynastie Qing et à la période féodale.
Et c’est ainsi qu’en février 1912, la République de Chine est instituée. Le parti nationaliste arrive alors au pouvoir.
(Ces deux dernières phrases sont importantes !)
De 1920 à 1927, le Kuomintang (les nationalistes, dirigés alors par Chiang Kaï-shek) et le Parti Communiste Chinois (les communistes, dirigés par Mao Zedong) collaborent, main dans la main, afin d’unifier la Chine.
Imaginez le contexte : on passe d’un Empire à une République ! C’était un peu le b*rdel dans le pays (si vous me pardonnez l’expression), et il fallait se serrer les coudes.
Mais en 1927, les choses ont dérapé…
Pour éviter une prise de pouvoir par les communistes, le KMT a voulu purger le parti de ses éléments gauchistes.
À Shanghaï, le chef du parti Chiang Kaï-shek fait arrêter et massacrer les dirigeants communistes de la ville et va même jusqu’à tirer sur la foule.
Comme il fallait s’y attendre, le « massacre de Shanghaï » cristallise la rupture entre les deux camps… Une guerre civile éclate.
En 1949, ce sont finalement les communistes qui remportent la guerre civile. Ils s’emparent du pouvoir et le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame la République populaire de Chine (RPC).
Son rival, Tchang Kaï-chek, décide alors de se réfugier sur l’île de Taïwan et d’y installer son propre gouvernement : la République de Chine (ROC).
Des centaines de milliers de Chinois nationalistes le suivent et s’exilent également à Taïwan.
Vous voyez le problème se profiler… ?
Il y a désormais deux Chines !
- La République de Chine, à Taïwan (中华民国 – Zhōnghuá Mínguó).
- La République Populaire de Chine, à Pékin (中华人民共和国 – Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó).
Chaque Chine a son propre gouvernement. Les nationalistes à Taïwan. Les communistes à Pékin.
Et bien évidemment, chacun prétend représenter l’ensemble de la Chine et incarner le seul gouvernement légitime.
Deux Chines : laquelle bénéficie d’une reconnaissance internationale ?
Comme vous vous en doutez, ce n’est pas possible d’avoir deux gouvernements pour un seul territoire.
Alors, c’est la reconnaissance internationale qui a permis de trancher !
Nous sommes juste après la Seconde Guerre mondiale. À l’ONU, les Occidentaux, et notamment les Américains, redoutent le nouveau régime communiste. Ils préfèrent donc donner le siège de membre fondateur à Taïwan, avec son gouvernement nationaliste.
Le gouvernement nationaliste à Taïwan sera donc considéré comme « la vraie Chine » pendant plus de 20 ans !
La reconnaissance de la République populaire de Chine
Comme expliqué ci-dessus, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, Taïwan était considérée par de nombreux pays occidentaux comme le seul gouvernement chinois.
Cependant, dans les années 70, les choses évoluent.
La République populaire de Chine commence à se développer et à ouvrir son économie au monde occidental.
Et en 1971, la donne change ! Pékin fait son entrée dans les Nations unies. Et il récupère le siège autrefois attribué à Taïwan.
L’année 1979 marque un autre tournant historique : le président américain de l’époque, Jimmy Carter, établit officiellement des relations diplomatiques avec la Chine continentale.
Aujourd’hui, seule une dizaine de pays reconnaît toujours Taïwan comme un pays souverain.
Qu’en est-il de la position actuelle des États-Unis ?
Elle reste floue. Le pays tient une politique « d’ambiguïté stratégique » : il reconnaît la RPC comme le seul gouvernement chinois, mais s’oppose à une invasion de Taïwan par la Chine.
Le statu quo : un pays, deux systèmes
Dans les années 80, les relations entre la Chine et Taïwan s’améliorent.
En 1991, cette dernière a d’ailleurs proclamé que la guerre avec la République populaire de Chine était terminée.
Désormais en position de force, la Chine propose l’option : « un pays, deux systèmes », une solution que Taïwan refuse.
Si Taïwan venait à accepter, l’île acquerrait une plus grande autonomie économique et politique, mais passerait sous le contrôle de Pékin. Ce système est d’ailleurs à l’origine du retour de Hong Kong à la Chine en 1997.
Aujourd’hui, la situation actuelle entre Pékin et Taipei est qualifiée de statu quo.
La Chine considère Taïwan comme une province rebelle, tandis que la ROC revendique son autonomie sans affirmer pour autant son indépendance totale à la Chine.
Ce statu quo va toutefois être remis en question en 2016.
Résumons !
- Après la Chine impériale, en 1912, le parti nationnaliste dirige le pays.
- En 1949, le parti communiste gagne la guerre civile et prend le pouvoir.
- Le gouvernement nationaliste quitte alors la Chine continentale et se réfugie à Taïwan, suivi par des centaines de milliers de Chinois.
- Il existe alors deux gouvernements chinois : un en Chine continentale, et un à Taïwan.
- Au début, l’ONU reconnaît Taïwan, car après la Seconde Guerre mondiale, les Occidentaux ne voulaient pas s’associer avec des communistes.
- Début des années 1970, l’ONU change de position et reconnaît le gouvernement communiste qui récupère le siège de Taïwan.
- Désormais, la République Populaire de Chine (Pékin) est considérée comme la « vraie Chine ». Et la République de Chine (Taipei) n’est plus considérée comme un État sur la scène internationale.
- La RPC considère Taïwan comme sa 23e province, mais Taïwan se considère toujours comme un État indépendant. Un statu quo est cependant adopté pour relâcher les tensions… jusqu’en 2016 !
Que s’est-il passé ensuite ?
Retour vers le futur…
Escalade des tensions entre Pékin et Taipei
Ligne politique de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen
En 2016, le conflit entre la Chine et Taïwan reprend de plus belle.
Pour la première fois de l’histoire de Taïwan, une femme est élue présidente.
Mais l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen ne plaît pas à Pékin, car elle est issue du Parti démocrate progressiste (DPP), un parti pro-indépendant.
Surnommée par plusieurs médias comme « la bête noire de la Chine », la présidente du pays défend l’identité nationale de l’île et réclame un dialogue d’égal à égal avec la Chine.
Depuis son élection et sa réélection en 2020, Pékin multiplie les pressions pour dissuader toute aspiration à un État indépendant.
Ambitions de grandeur de Xi Jinping
Face à la dirigeante taïwanaise, il y a Xi Jinping, le président actuel de la République populaire de Chine.
Ce dernier s’est donné pour mission de faire de la Chine la première puissance mondiale et de redonner sa grandeur passée au pays.
Pour lui, cela passe notamment par la reprise de l’île de Formose (Taïwan).
Taïwan est en quelque sorte la pièce manquante du puzzle. En récupérant l’île, Xi Jinping achèverait ainsi le travail de Mao, qui était d’unifier le peuple chinois.
Son discours en octobre 2022 au congrès du Parti communiste ne laisse d’ailleurs planer aucun doute.
Pour lui, la Chine va reprendre le contrôle de Taïwan avant 2049. Et ce même si cela doit se faire par la force.
Pourquoi 2049, me direz-vous ?
Eh bien, c’est parce que cette date marque le 100e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Provocations militaires de la part de la Chine
Depuis 2021, les manœuvres militaires de la part de la Chine se sont multipliées.
Cela est dû en partie aux discours indépendantistes taïwanais et aux ambitions territoriales de Xi Jinping.
Selon les chiffres de Statista, plus de 1 700 avions militaires chinois ont survolé la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan en 2022 sans autorisation préalable.
Visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis
Les tensions se sont exacerbées en août 2022 lors de la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis.
Aux yeux de Pékin, cette visite constitue une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine et un soutien à l’indépendance de Taïwan.
En réaction, la Chine a tiré plusieurs missiles militaires autour de l’île deux jours après le voyage de la députée américaine.
Causes politiques des relations tendues entre la Chine et Taïwan
Avant d’examiner les faits les plus récents, voyons pourquoi la Chine revendique la souveraineté Taïwan à ce point.
Pourquoi est-elle si préoccupée par cette île habitée par un peu plus de 23 millions d’habitants ?
Comme expliqué ci-dessus, Pékin veut reconquérir Taïwan pour des raisons historiques et idéologiques. Mais cela va également plus loin…
Les causes du conflit entre la Chine et Taïwan sont aussi politiques, économiques et stratégiques.
Taïwan est aujourd’hui un régime démocratique, ce qui dérange beaucoup la Chine.
En effet, après la mort de Tchang Kaï-chek, Taïwan est progressivement passée d’une dictature à un gouvernement démocratique dans les années 1980.
Selon le Varieties of Democracy Institute, Taïwan se positionne au 31e rang du classement des démocraties libérales en 2023.
Taïwan est donc le parfait contre-modèle de la Chine continentale.
D’un côté, nous avons un régime démocratique. De l’autre, nous avons un régime autoritaire avec un parti unique, le Parti communiste chinois (PCC).
Et pour cette raison, Taïwan représente une menace pour la République populaire de Chine.
Ainsi, la « réunification » avec l’île serait un moyen de mettre fin à ce modèle de démocratie performant dans le monde chinois.
Raisons économiques et stratégiques des tensions actuelles
Le détroit de Taïwan : un point militaire stratégique contre les Américains
Aujourd’hui, la Chine est une superpuissance économique capable de rivaliser avec les États-Unis.
Toutefois, l’emplacement géographique de Taïwan contrarie ses projets de domination internationale.
En effet, les côtes chinoises font face à une première barrière d’îles composée de la Corée, du Japon, des Philippines et de Taïwan. Cette frontière naturelle barre l’accès au Pacifique à la marine chinoise.
La Corée du Sud et le Japon, alliés très proches des États-Unis, accueillent d’ailleurs des bases militaires américaines dans leur pays. Mais, l’annexion de Taïwan affaiblirait le réseau d’alliances américaines dans ces régions et renforcerait la présence chinoise.
La Chine aurait ainsi un meilleur accès au Pacifique.
Cela représenterait un avantage militaire indéniable, mais aussi un gain économique considérable, puisque la majorité des exportations chinoises transite par ces routes commerciales maritimes.
Le contrôle du marché des semi-conducteurs
Taïwan est une très grande puissance technologique.
En particulier, c’est le plus grand producteur de semi-conducteurs dans le monde.
Ces pièces sont indispensables à la fabrication d’appareils de haute technologie tels que les smartphones, les panneaux solaires, l’IA, les avions et l’armement.
Obtenir la mainmise sur cette industrie représenterait donc un avantage considérable pour l’économie chinoise.
La chaîne Dirty Biologie résume d’ailleurs très bien le sujet dans cette vidéo :
La situation en 2024 : élections présidentielles en République de Chine
Où en est le conflit entre la Chine et Taïwan aujourd’hui ?
En raison des récentes élections présidentielles à Taïwan, l’animosité entre Pékin et Taipei s’est accrue.
Le 13 janvier 2024, Lai Ching-te, aussi appelé de son nom anglais William Lai, a remporté le scrutin présidentiel.
À l’âge de 63 ans, ce candidat issu du Parti démocrate progressiste (DPP) succède à Tsai Ing-wen dont il était le vice-président.
Face à ces pressions, le nouveau président de l’île promet de protéger Taïwan des menaces et intimidations de la Chine.
Il semblerait donc qu’on se retrouve dans une impasse, avec d’un côté une volonté d’indépendance et de l’autre un désir de réunification de la Chine.
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À découvrir aussi :
Merci pour cet article. On peut ajouter une chose rarement évoquée : Après sa défaite contre Mao, Chiang Kai-shek s’est *imposé* à Taiwan avec un régime dictarorial sanglant (notamment la période de la terreur blanche). Ironie de l’histoire, de nos jours le Kuomintang est le parti pro-réunification…
Pro-reuninifiation … sous la République de Chine 🇹🇼 ! Soit l’exacte opposé des idées de Hsi Chin Ping qui veut la réunification sous contrôle de la RPC 🇨🇳. Pour l’instant Hsi Chin Ping préfère le KMT au PDP, mais uniquement pour éviter que l’île prenne son indépendance. En réalité les communistes sont plus proche du PDP puisqu’ils considèrent que la vraie Chine est la RPC.
Pour la conquête de Taïwan, le pouvoir peut compter sur les triades présentes sur l’ile, elles ont servi à Hong Kong entre autres, contre « rémunération », marchés réservés dans certaines villes et différents avantages économiques, comme elles ont toujours joué un rôle dans l’histoire de la Chine, y compris lors de la chute de l’empire. Elles peuvent donc déstabiliser de l’intérieur sans intervention militaire, dissuader les oppositions en préparant le terrain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Triades_chinoises
et enquête récente sur Arte
La Cité Interdite est un des sites les plus emblématiques et les plus visités à Pékin, mais malgré ses richesses, c’est un lieu qui a été vidé de tout une partie de ses trésors artistiques, lesquels se trouvent maintenant au musée du Palais à Taipei. Le déménagement hors de Pékin a été fait dans un premier temps pour mettre les pièces à l’abri lors de l’invasion japonaise, elles ont subi par mal de tribulations, de déplacements géographiques, suscitant des bombardements et des destructions, lorsque la République a perdu à la suite de la guerre civile, la plus grande partie des pièces plus d’autres de diverses origines ont été transportées à Taïwan, leur propriété est contestée par le régime de Pékin, mais Taïwan fait valoir que autrement ces trésors auraient été détruits pendant le Révolution culturelle, en fait les Chinois continentaux ont eux -même mis à l’abri et caché des objets, les destructions volontaires comme celles de nombreux édifices religieux, résultent à la fois de l’invasion japonaise et de la révolution culturelle.
Il est dommage que l’exposé de la situation conflictuelle entre la Chine et l’île crépusculaire de Taïwan qui est ainsi décrite par Océane laisse de côté la géopolitique des blocs et la mainmise états-unienne sur le Kuomintang et son leader charismatique Tchiang Kaï-Shek.
Le parti-pris d’Océane est visible lorsqu’elle évoque l’ile de Taïwan et son isolement, alors que L’île dont il s’agit est située tout près des côtes de la chine (160 km de distance) dans l’océan pacifique au sud-est du continent asiatique.
Les faits les plus importants sont escamotés de l’exposé. A titre d’exemple, le dernier empereur de Chine a été contraint par la force de renoncer à son pouvoir et, par là, de mettre fin à l’empire. Cette situation a été le fait de l’empire Britannique qui a provoqué, notamment à travers ce que les historiens occidentaux appellent sous le vocable de « guerre de l’opium » la dislocation de l’empire et de la société chinoise qui en a subi les effets mortifères en étant en première loge.
Je vais en rester-là, car il m’apparait d’autant plus superflu et inutile d’entrer dans le détail pour procéder à des coupes clairs pertinents, restituant à l’historicité factuelle l’image de la réalité exempte des scories du récit occidental convenu.
L’avenir de Taïwan n’échappera pas à la destinée qui, de toutes les manières possibles, ne quittera le champ de l’unification.
Les élites anglo-saxonnes ne pourront plus imposer leur diktat et la doxa occidentale qui accompagne leurs désirs inextinguible de puissance et de contrôle.
Il est dommage que l’exposé de la situation conflictuelle entre la Chine et l’île crépusculaire de Taïwan qui est ainsi décrite par Océane laisse de côté la géopolitique des blocs et la mainmise états-unienne sur le Kuomintang et son leader charismatique Tchiang Kaï-Shek.
Le parti-pris d’Océane est manifeste lorsqu’elle évoque en tout début l’ile de Taïwan et « son isolement », alors que L’île dont il s’agit est située tout près des côtes de la chine (160 km de distance) dans l’océan pacifique au sud-est du continent asiatique.
Les faits les plus importants sont escamotés de l’exposé. A titre d’exemple, le dernier empereur de Chine a été contraint par la force de renoncer à son pouvoir politique et, par là, de mettre fin à l’empire.
Cette situation a été le fait de l’empire Britannique qui a provoqué, notamment à travers ce que les historiens occidentaux appellent sous le vocable de « guerre de l’opium » la dislocation de l’empire et de la société chinoise qui en a subi les effets mortifères en étant en première loge.
Je vais en rester-là, car il m’apparait d’autant plus superflu et inutile d’entrer dans le détail pour procéder à des coupes clairs pertinents, restituant à l’historicité factuelle l’image de la réalité exempte des scories du récit occidental convenu.
L’avenir de Taïwan n’échappera pas à la destinée qui, de toutes les manières possibles, ne quittera pas le champ de l’unification.
Les élites anglo-saxonnes ne pourront plus imposer leur diktat et la doxa occidentale qui accompagnent leurs désirs inextinguibles de puissance et de contrôle absolutistes.
Hi Alex,
Si tu décides de valider mon commentaire, le second envoyé se substitue au premier qui comporte des coquilles.
Merci à toi et à toute l’équipe pour le travail quotidien inlassablement repris qui permet aux lecteurs du site et d’Alex en particulier et autres amoureux de la langue chinoise de s’enrichir et de faire connaître ce site aux proches de façon à rendre un peu à l’équipe et à son talentueux inspirateur qui plus que jamais a gagné le cœur et la confiance d’un large public.
Cordialement
P.S. : Ne prends pas à mal mon commentaire critique qui résulte du désir de témoigner que la réalité n’est pas aussi simple que la lecture d’un exposé semble le dire à travers un récit qui ne représente qu’un point de vue extérieur.
Article intéressant mais un peu réducteur, faute de place je présume.
D’abord, mentionnant la reconnaissance de la Chine par le monde occidental, vous auriez pu mentionner que c’est la France du General de Gaulle qui a été le 1er pays a la reconnaitre puisque nous fêtons cette année le 60eme anniversaire ….bien avant les USA qui ne l’ont fait que 8 ans plus tard.
Ensuite, les provocations US sont nombreuses vis-à-vis de la Chine . Elles visent a affaiblir la Chine qui représenterait ( à juste titre ou a tort) une menace pour leur position de No1 mondial depuis les années 1945. Que dirait-on si la Chine pratiquait une politique de ‘’containment’’’ autour des USA en les entourant de bases militaires ?
Enfin sur les semi-conducteurs, il y a certes actuellement une domination de Taiwan sur ce marché, mais compte tenu des investissements colossaux réalisés ces dernières années sur cette technologie (et sur d’autres) , la Chine continentale est en train de réduire de plus en plus sa dépendance sur les semi-conducteurs de haute performance (2 nanomètres) vis-à-vis de Taiwan. Ce ne sera plus une raison majeure pour la réunification des 2 ‘’frères ennemis’’.
Article très engagé, avec un point de vue très occidental et pro-indépendance. Franchement, j’attendais autre chose d’un site dédié à la Chine. On peut avoir une opinion sur le sujet, mais j’aurais aussi préféré une approche plus neutre et objective.
Certaines parties sont même caricaturales « D’un côté, nous avons un régime démocratique. De l’autre, nous avons un régime autoritaire ».
Et je ne parle même pas de la non compréhension du sujet. Par exemple la phrase :
Selon les chiffres de Statista, plus de 1 700 avions militaires chinois ont survolé la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan en 2022 sans autorisation préalable.
C’est bien de vouloir écrire sur le sujet, mais encore faut-il comprendre ce que l’on écrit. Une ADIZ (Air defense identification zone) et une zone dans laquelle les avions qui entrent doivent s’identifier. Il n’y a aucune reconnaissance internationale de ces zones, chaque pays peut librement en définir, ou pas.
Il n’y a donc aucune autorisation préalable à demander pour entrer dans une ADIZ, la seule chose qui est demandée c’est de s’identifier.
Il ne fait pas confondre avec l’espace aérien, qui lui est clairement règlementé.
De plus, il est intéressant de regarder quelles sont les limites de cette ADIZ : elle englobe Taiwan, le détroit et une partie de la Chine continentale, notamment la province du Fujian.
Donc, un avion militaire qui survole le Fujian est dans l’ADIZ de Taiwan, et doit ainsi normalement s’identifier.
Cette nuance est importante, et source de malentendus. C’est d’ailleurs sur ça que jouent la plupart des « experts » de la Chine pour faire monter la tension entre la Chine et l’occident, alors qu’il n’y a rien d’illégal.
Bref, cet article n’est finalement qu’une compilation de ce que l’on peut retrouver dans les médias mainstreams.
On sent bien que c’est très pro-américain, sans se poser vraiment les bonnes questions. La Chine est présentée comme le grand méchant de l’Asie du Sud-Est, mais rien sur les manoeuvres politiques des Etats-Unis qui font tout pour garder une influence dans la région afin de conserver leur leadership. Ils utilisent la même politique d’endiguement qu’ils ont utilisé contre l’URSS : semer le trouble, car le temps et l’énergie que l’on passe à les gérer, on ne le passe pas à faire des choses productives.
D’ailleurs, la visite de Nancy Pelosi a quand même été un échec relatif. Alors qu’elle poursuivait sa visite vers la Corée du Sud, le président Sud-Coréen n’a même pas voulu la rencontrer, il a préféré partir en vacances.
Finalement, il ne s’agit pas de faire de l’anti-américanisme ou être pro-chinois. C’est plutôt avoir un regard neutre sur la situation.
C’est aux taïwanais de choisir leur avenir et en tant que petit français que j’ai aucun droit sur ça. Simplement, la situation n’est pas aussi binaire que celle qui est présentée dans l’article. Il n’y a pas d’un côté un petit gentil et de l’autre côté un grand méchant.
Merci pour l’article Alex, personnellement je ne dis pas non plus que l’article est objectif, parce que c’est impossible de l’être. Mais tu m’as lancé sur de nouvelles pistes. Je ne connaissais rien de cette ADIZ, et les commentaires réponses sont intéressants aussi. Espérons que la situation ne s’embrase pas et que chaque pays ne caricature pas l’autre. Sur le New York Times, je trouve que les chinois sont souvent réduits à une population soumise au régime (ce qui n’arrange pas les choses pour aider les américains à comprendre la Chine) et en Chine, le contrôle total des médias et les cours de nationalisme obligatoires n’aident pas les chinois à voire les États-Unis comme autre chose qu’un état impérial qui met sans cesse son nez dans leurs affaires. Chacun des deux pays s’amuse à diaboliser l’autre. Le nationalisme augmente probablement chez les deux pays en partie pour ses raisons, même si je n’ai aucune statistique ni sur le phénomène, ni sur les raisons (tout cela est basé sur un sentiment général que j’ai en discutant avec des amis chinois et des amis européens. Les liens sont très tendus. Je ne suis pas spécialiste, espérons que ça s’arrange.