Vous vous intéressez à l’histoire de la dynastie Qing ?
Vous voulez connaître les événements qui ont façonné la dernière dynastie chinoise ?
Dans ce guide historique, nous aborderons l’époque de l’Empire mandchou, une période d’expansion territoriale et d’épanouissement culturel, mais aussi de conflits et de déclin.
Entre pressions extérieures, insurrections et effondrement économique, la dynastie des Qing marque le dernier âge de la Chine impériale.
Bonne lecture !
Sommaire
- Informations générales sur la dynastie Qing
- Nom chinois : 清朝
- La chute de la dynastie Ming
- L’âge d’or de la dynastie Qing
- Une société conservatrice fermée sur le monde extérieur
- L’art à l’époque de la dynastie mandchoue
- Le déclin de la dynastie des Qing
- La chute de l’Empire chinois
- Quelques mots de vocabulaire
- Lettre quotidienne de Chinois Tips
Informations générales sur la dynastie Qing
- Règne: 1644 à 1912.
- Dynastie fondée par les Mandchous. C’est la deuxième fois que la Chine n’est pas gouvernée par le peuple Han, l’ethnie majoritaire du pays.
- Dernière dynastie impériale chinoise. Elle succède à la dynastie Ming et précède l’avènement de la République de Chine.
- Le dernier empereur Puyi abdique en 1912 à l’âge de 6 ans. Cet événement marque la fin de l’empire de Chine.
- Ce fut une période marquée par sa prospérité initiale et ses dernières années tumultueuses.
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Nom chinois : 清朝
En chinois, la dynastie mandchoue s’écrit 清朝 et se prononce qīngcháo.
Si vous apprenez le mandarin, vous avez peut-être reconnu le caractère chinois 清 qui signifie « clair », « pur » ou « distinct ».
On retrouve ce sinogramme dans des mots comme 清水 (qīngshuǐ), 清凉 (qīngliáng) ou encore 清楚 (qīngchu). Ils signifient respectivement « eau potable », « frais » et « compréhensible ».
Attention, ne confondez pas l’empire des Qing avec la première dynastie chinoise, la dynastie Qin.
Les caractères chinois et le pinyin ne sont pas les mêmes : 秦朝 (qíncháo).
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La chute de la dynastie Ming
Comment la dynastie Qing est-elle arrivée au pouvoir ? Pour le comprendre, il faut explorer l’histoire de la Mandchourie.
Le peuple mandchou est originaire du nord-est de la Chine actuelle, une région autrefois connue sous le nom de Mandchourie.
Au début du XVIIe siècle, Nurhachi, chef des tribus, réussit à unifier le peuple pour en faire une force militaire. En 1616, il établit la dynastie des Jin postérieurs (後金 hòu Jīn).
Tandis que l’État des Jin s’accroît, le pouvoir impérial des Ming connaît de graves difficultés : catastrophes naturelles, corruption des fonctionnaires, déclin économique… Le régime s’affaiblit.
Huang Taiji, le successeur de Nurhachi, profite de cette instabilité politique pour lancer une série de campagnes contre le régime impérial.
Parallèlement aux conflits avec les Mandchous, l’empire du Milieu doit faire face à des paysans en révolte. Les forces rebelles sont menées par Li Zicheng. En 1644, les troupes militaires font irruption à Pékin et destituent l’empereur de la dynastie Ming.
Cependant, Li Zicheng est à son tour vaincu par l’armée mandchoue. Cette dernière prend le contrôle de Pékin et l’empereur Shunzhi revendique le mandat céleste. Il établit la dynastie Qing.
Petite parenthèse vocabulaire : la Mandchourie s’écrit 滿洲 mǎnzhōu en chinois. 洲 est le caractère de la région ou du continent.
On le retrouve dans les termes 欧洲 ōuzhōu (Europe), 亚洲 yàzhōu (Asie), 非洲 fēizhōu (Afrique) et 美洲 měizhōu (Amérique).
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L’âge d’or de la dynastie Qing
Entre 1683 et 1796, l’empire mandchou atteint son apogée sous le règne de trois empereurs brillants : Kangxi, Yongzheng et Qianlong.
Nous entrons dans l’âge d’or de la dynastie, aussi appelé l’ère des Hauts Qing.
Cette période historique se distingue par une prospérité politique, une croissance économique extraordinaire et une activité culturelle débordante.
Stabilité politique sous le règne de l’empereur Kangxi
Kangxi monte sur le trône à l’âge de 6 ans. Son règne, qui dure 61 ans, est le plus long de l’histoire de la Chine.
Intelligent, l’empereur mandchou avait compris que pour régner sur la population Han, il fallait s’attirer les bonnes grâces du peuple.
Afin d’apaiser les tensions, il entame un programme de sinisation au sein de son gouvernement.
Kangxi parvient également à remettre de l’ordre dans la société en éradiquant la corruption et en améliorant le sort des paysans.
Sous son règne, il encourage l’érudition et met en place une administration stable.
Côté relations internationales, il n’est pas moins efficace. Il écarte les menaces militaires des Mongols, des Tibétains et des Russes.
En 1689, il négocie le traité de Nertchinsk, ce qui permet à la Chine de contrôler une vaste région de la Sibérie.
La stabilité politique et militaire durant cette période permet au commerce et à l’agriculture de se développer.
Parallèlement, la population grimpe en flèche et atteint les 300 millions !
Expansion territoriale
L’Empire mandchou atteint sa plus grande expansion territoriale au milieu du XVIIIe siècle.
Cette expansion fut possible au prix de nombreuses conquêtes militaires et d’alliances stratégiques. Celles-ci furent menées entre autres par l’empereur Qianlong.
À l’apogée de la dynastie Qing, le territoire chinois comprend non seulement la Chine actuelle, mais aussi des régions de l’Asie centrale et la Mongolie.
Le pays constitue alors un des plus grands empires de l’époque. Les dirigeants mandchous régnaient sur près de 13 millions de kilomètres carrés de territoire ! Vous imaginez ?
Activité culturelle florissante
L’âge d’or de la dynastie mandchoue a été marqué par un épanouissement culturel et artistique.
Les empereurs Kangxi, Yongzheng et Qianlong ont encouragé l’érudition et célébré les arts et la littérature.
Curieux et ouvert d’esprit, le souverain Kangxi faisait venir dans sa cour des lettrés, des jésuites européens et d’autres personnages brillants pour approfondir ses connaissances techniques et artistiques.
L’empereur Qianlong, quant à lui, était un grand mécène.
C’est sous sa supervision qu’a eu lieu la production de Siku Quanshu (四库全书 sìkù quánshū), la plus grande collection de livres de l’histoire chinoise.
Une société conservatrice fermée sur le monde extérieur
À l’époque des Qing, la Chine était une société très conservatrice et traditionnelle.
La politique, la vie sociale et l’économie se reposaient sur des idées confucéennes.Les mœurs étaient devenues plus conservatrices, avec des sanctions sévères contre les homosexuels.
Par ailleurs, la plupart des hommes refusaient d’épouser des veuves à cause de l’importance donnée à la « pureté » de la femme.
Le régime Qing était également fermé aux contacts étrangers.
En matière de commerce, cela s’est traduit par un nombre important de restrictions pour les négociants chinois et étrangers. Ces réglementations ont freiné les échanges commerciaux internationaux.
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L’art à l’époque de la dynastie mandchoue
Le conservatisme de l’époque a eu des répercussions sur le monde de l’art.
De nombreux romans ou poèmes jugés trop subversifs étaient censurés. Les théâtres étaient souvent fermés.
Malgré cette atmosphère oppressive, nous assistons à la prolifération de la littérature populaire, du théâtre et du roman.
Citons le célèbre Le Rêve dans le pavillon rouge de Cao Xueqin, l’un des quatre grands classiques de la littérature chinoise.
C’est aussi dans la cour de la dynastie Qing que l’opéra de Pékin (京剧 Jīngjù) voit le jour.
Combinant musique, danse et théâtre, ce spectacle était considéré comme un trésor de la Chine.
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Le déclin de la dynastie des Qing
Les guerres de l’opium et l’humiliation occidentale
Dès le début du XIXe siècle, l’Empire britannique s’efforce de développer ses relations commerciales avec la Chine.
Cependant, cette dernière impose des restrictions sévères sur l’échange des marchandises.
Les différends commerciaux au sujet de l’importation de l’opium conduisent à une première guerre (1839-1842), puis à une deuxième (1856-1860).
Après des défaites douloureuses, l’empire du Milieu est contraint de signer une série de traités inégaux avec les puissances occidentales.
Le traité de Nankin de 1842, qui force la Chine à céder Hong Kong aux Britanniques, représente une lourde humiliation pour le peuple chinois.
Dès lors, la Chine de la dynastie Qing devient économiquement tributaire des puissances occidentales.
Le pays s’appauvrit. C’est le début du déclin de la Chine impériale…
L’impératrice Cixi et son refus de la modernisation
Plus que les pressions extérieures, l’attitude conservatrice de l’impératrice douairière Cixi aurait accéléré la chute de la dynastie chinoise.
Son entêtement suscitait la désapprobation de la classe intellectuelle, désireuse de s’ouvrir à l’Occident.
Il y a eu une tentative de modernisation de la part de l’empereur Guangxu.
En 1898, il a mené une réforme pour moderniser le système politique, éducatif et économique. Cependant, cet effort a été contrecarré par Cixi au bout de quelques mois.
À lire pour en savoir plus : Impératrice Cixi : l’histoire d’une régente à la main de fer
La révolte des Taiping
Comme s’il n’y avait pas déjà assez de complications, l’Empire du Milieu a dû faire face à des révoltes sociales successives.
La révolte des Taiping (1850-1864) fut l’une des plus sanglantes de l’histoire de la Chine.
Mené par le fanatique religieux Hong Xiuquan, ce mouvement d’insurrection représentait une grave menace pour le régime Qing.
Après 14 ans de guerre, la rébellion est finalement matée, mais aux prix de lourdes pertes humaines et économiques.
Les menaces militaires et les conflits internes constants ont aggravé l’instabilité de la dynastie Qing. Le pouvoir impérial est considérablement affaibli.
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La révolte des Boxers
La révolte des Boxers (1899-1901) est un nouveau coup dur pour la dynastie chinoise des Qing.
Surnommés les « boxeurs » en raison de leurs entraînements aux arts martiaux, les Poings Justes et Harmonieux (义和拳 Yìhéquán) forment une société secrète nationaliste chinoise.
Leur objectif est de purger la Chine de la présence des étrangers et des chrétiens chinois.
En réaction, l’Alliance des huit nations formée par les puissances occidentales et le Japon envoient des troupes militaires mater la révolte.
Le gouvernement Qing, dirigé par l’impératrice Cixi, se range aux côtés des Boxers.
La rébellion est écrasée avec facilité en 1901.
L’impératrice est forcée de signer le protocole des Boxers, un nouveau traité humiliant pour la Chine.
Après la mort de celle-ci en 1908, Xuantong, âgé de 2 ans, monte sur le trône. Toutefois, son règne ne sera pas long.
La chute de l’Empire chinois
Le soulèvement de Wuchang d’octobre 1911 fut le coup de grâce porté à la dynastie Qing.
Cette rébellion fut menée par des révolutionnaires qui cherchaient à renverser le système impérial.
Au premier rang figure Sun Yat-sen, homme d’État, médecin et philosophe politique. Il est aujourd’hui considéré comme le père de la Chine moderne.
Face aux violentes contestations, le dernier empereur de la dynastie Qing, Puyi, est contraint d’abdiquer le 12 février 1912.
Le système impérial chinois prend fin. La République de Chine est née et Sun Yat-sen en devient le président provisoire.
C’est le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de la nation chinoise…
Quelques mots de vocabulaire
Allez, c’est parti pour une petite session d’étude de vocabulaire en lien avec la dynastie Qing !
Sortez votre app Anki et préparez-vous à créer de nouvelles cartes :
Français | Chinois | Pinyin |
Histoire | 历史 | Lì shǐ |
Dynastie | 朝代 | cháo dài |
Dynastie Qing | 清朝 | qīng cháo |
Mandchou (nationalité) | 满人 | mǎn rén |
Empereur | 皇帝 | huáng dì |
Impératrice douairière | 皇太后 | huáng tài hòu |
Guerres de l’opium | 鸦片战争 | yā piàn zhàn zhēng |
République de Chine | 中华民国 | zhōng huá mín guó |
Lettre quotidienne de Chinois Tips
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Résumé très sympa. Il serait bien de donner soit Qq détails supplémentaires soit une courte bibliographie Merci
Même avis, tous ces articles sont très chouettes mais ce serait pas mal d’avoir tous les mots en chinois (y compris les noms de lieux et personnes) en chinois. Pour se familiariser un peu plus au delà du petit tableau de vocabulaire à la fin.