Où scolariser son enfant en chine ?
Si comme moi tu es installé en Chine (ou que tu prévois de le faire), c’est peut-être une question que tu te poses toi aussi …
Faut-il scolariser ton enfant dans une école chinoise au risque de le voir revenir en chantant des poèmes à la gloire du parti communiste ?
Ou alors le mettre dans une école internationale qui coûte parfois la peau des fesses et risquer de l’exclure du système chinois …
Et surtout, comment envisager sa scolarité sur le long terme ?
Est-ce que le mettre dans une école chinoise est un bon choix s’il décide un jour de rentrer en France ?
Quelles sont les passerelles et équivalences possibles ?
Dans cet article, je vais te partager mon avis ainsi que mon expérience sur toutes ces questions !
Sommaire
Les avantages des écoles chinoises
Avant de te parler des inconvénients des écoles chinoises, laisse-moi d’abord te parler des avantages.
La culture de l’excellence
En Chine, la grosse majorité des profs se donnent à fond pour tirer les élèves vers le haut.
Là où en France, le niveau scolaire se dégrade de plus en plus (nivellement par le bas toussa toussa ..), en Chine au contraire, le niveau ne cesse d’augmenter de jour en jour !
Les enfants chinois font d’ailleurs partie des meilleurs au monde, notamment dans les matières scientifiques comme en témoigne leur résultat au dernier test PISA de 2018.
Et je peux te le confirmer par expérience !
Par exemple mon fils a appris à compter en anglais et en chinois + lire une cinquantaine de caractères chinois dès la maternelle.
Ça peut paraître tôt mais dans un monde de plus en plus compétitif, prendre un peu d’avance n’est pas plus mal.
Le respect de l’autorité
En Chine, les profs sont très respectés des élèves.
Pour avoir assisté à un cours donné devant une classe de 40 élèves chinois, je peux te dire que c’est très impressionnant.
Aucune infraction à l’autorité n’est tolérée dans la classe !
Moi qui suis passé par un collège ZEP où c’était tout le temps le bordel, c’est un aspect de l’éducation chinoise que j’apprécie particulièrement.
Les profs chinois sont également très respectés des parents.
Il faut dire qu’en Chine, les profs ont un statut particulier. Au même niveau que celui d’un médecin ou d’un avocat.
Donc il n’est pas rare que les parents chinois demandent conseil aux profs concernant l’éducation de leur enfant. Ils prennent également très au sérieux chaque remarque que le professeur pourrait leur faire.
Un autre aspect que j’apprécie, c’est le respect que portent les élèves à leur environnement de travail.
Tous les jours, entre 2 et 4 élèves restent après les cours pour ranger les chaises, nettoyer le tableau ou passer un coup de balai.
Ce n’est pas grand-chose mais ça leur enseigne le respect et la discipline.
Par contre un point que j’aime moins, c’est la culture de la délation.
Dans chaque classe il y a des « p’tits chefs » qui sont désignés pour surveiller les autres et dénoncer ceux qui enfreignent les règles.
Je sais que la délation fait partie de la culture chinoise mais j’ai encore beaucoup de mal avec ça. Sûrement parce que quand j’étais collégien, les « balances » ne faisaient généralement pas long feu …
Les inconvénients du système éducatif chinois
Voici maintenant les principaux inconvénients que j’ai pu noter dans les écoles chinoises.
Le programme scolaire obsolète
En particulier en histoire et en géographie.
Quiconque a déjà donné des cours à des enfants chinois (ou même des adultes) a pu se rendre compte de leur niveau catastrophique en histoire géo.
Je ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où un Chinois m’a dit qu’il pensait que l’Europe était un pays ou encore que Paris une ville aux États-Unis.
Je n’aborderai pas non plus le ridicule des manuels d’histoire.
Beaucoup d’évènements mondiaux y sont revisités, notamment ceux de 1921 à nos jours (bâclage complet de la seconde guerre mondiale, omission de certains conflits importants comme Taiwan, guerre sino-vietnamienne etc.).
Pour être juste, c’est la même chose dans les manuels d’histoire en France avec la période de la colonisation qui est complètement déformée (ainsi que celle de l’esclavage) ou encore la guerre d’Algérie.
Et je ne parle même pas de Napoléon qui y est toujours décrit comme un « héros » …
L’absence de réflexion et de pensée critique
C’est le plus gros défaut des écoles chinoises selon moi.
En Chine, l’important ce n’est pas de comprendre une règle mais de la connaître. Donc une grosse partie de l’apprentissage se base sur la mémorisation brute de connaissances.
C’est super pour créer des robots capables de suivre des procédures à la lettre …
Mais leur esprit critique est complètement à la ramasse !
En chine c’est la politique de la pensée unique. Donc personne n’ose remettre en cause le système et encore moins le critiquer.
D’ailleurs, la question que redoutent le plus les Chinois quand ils se rendent à l’étranger est :
« Et toi ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
Construire un esprit critique n’a aucune valeur dans une société confucéenne.
Pour un enfant chinois qui prévoit de rester toute sa vie en Chine ce n’est pas forcément un problème (Et encore … honnêtement j’ai de la peine pour eux).
Mais pour un enfant qui va souvent être amené à voyager ou à devoir s’adapter rapidement à pleins de nouvelles situations …
Non merci !
👉À lire aussi : Philosophie chinoise : le petit guide pour s’y initier
La pression des résultats
La pression des résultats aux examens est forte dans les écoles chinoises.
C’est la mentalité du 不要输在起跑线上 ( « Il ne faut pas perdre sur la ligne de départ ») dans laquelle les enfants sont poussés (par les profs mais surtout par les parents) à être les meilleurs dans toutes les matières.
Dès la première année de primaire, les enfants sont évalués chaque trimestre via une série d’examens. Noté sur 100, ton gamin sera considéré comme une merde s’il a moins de 90.
Pourquoi est-ce si important de faire partie des meilleurs en Chine ?
Parce que de bons résultats en primaires permettront à ton enfant d’aller dans un bon collège. Un bon collège lui permettra d’aller dans un bon lycée. Et un bon lycée lui permettra d’obtenir un bon score au Gaokao.
Tu ne connais pas le Gaokao ? Attends laisse-moi t’expliquer…
Le Gaokao (高考) c’est l’examen le plus débile qui existe sur terre.
C’est un peu comme une prépa en France, sauf que tout le monde doit y passer en Chine. Ça permet d’accéder aux grandes écoles et notamment aux universités.
En tant que Chinois, ton destin est scellé par ton score au Gaokao.
Donc soit tu te classes parmi les meilleurs et tu as un avenir radieux devant toi … Soit tu seras considéré comme un raté le restant de tes jours.
Autant dire que la pression est grande …
Et les dommages collatéraux nombreux ! Pour 2 ou 3 gamins qui brilleront par leur résultat à l’examen …
30 autres échoueront et 5 se feront littéralement bousiller le cerveau.
Ça peut même en pousser certains au suicide.
Par exemple le Japon et la Corée du Sud (2 pays qui pratiquent également le Gaokao) possèdent le taux de suicide le plus élevé chez les 16-25 ans.
La seule raison pour laquelle la Chine n’est pas première dans ce classement est parce qu’elle ne publie pas ses chiffres…
👉 Si tu veux en apprendre plus sur le Gaokao, je t’invite à écouter cet épisode de podcast
La surcharge de travail
Le système éducatif chinois est basé sur la croyance que quantité (de devoirs) rime avec qualité (de résultats aux examens).
Du coup, il faut compter en moyenne 2 à 3h de devoirs par jour dès la primaire. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir les enfants chinois faire leur devoir jusqu’à 22-23 heures le soir.
Ça a même donné naissance à un business (très) lucratif d’aide aux devoirs appelé 培训班 en Chine.
Après l’école, les enfants chinois enchaînaient souvent avec 2-3 heures d’études dans ces centres de formations privées.
Heureusement cette pratique vient d’être interdite par le gouvernement chinois.
Il n’est désormais plus possible pour un centre privé d’enseigner les matières principales de l’éducation nationale chinoise (telles que Maths, chinois, anglais etc.) le soir, le week-end ou encore pendant les vacances scolaires.
Mais ça n’empêche pas les parents les plus aisés d’engager un tuteur privé.
Car au final, ce sont les parents qui sont responsables de cette surcharge de travail !
Pour un parent chinois c’est simple, l’éducation d’un enfant se résume à lui payer l’école la plus chère possible, blinder son emploi du temps d’activités extrascolaires et laisser ses grands-parents s’en occuper.
Sauf qu’à force de pousser les gamins à étudier davantage, à toujours être les meilleurs et surtout à toujours les comparer aux autres (pour la face) …
Ils ont entretenu pendant des années cette folie des devoirs !
À lire pour en apprendre plus : Enseigner l’anglais en Chine – Mon retour d’expérience avec les enfants
Les avantages des écoles privées en Chine
Comme tu as pu le constater, je ne suis pas un grand fan de l’éducation à la chinoise.
Donc voici les 3 types d’alternatives au système public qui existent en Chine :
- Les écoles chinoises privées qui suivent grosso modo le même programme que les écoles publiques (C’est-à-dire la préparation au Gaokao) mais dans un meilleur cadre (moins d’enfants par classe, plus d’activités extrascolaires, plus de suivi des élèves etc..)
- Les écoles chinoises privées à vocation internationale. Ces écoles s’adressent surtout aux enfants chinois qui veulent poursuivre leurs études à l’international (donc pas de préparation au Gaokao).
- Les écoles internationales
C’est surtout cette dernière catégorie qui va nous intéresser.
Commençons donc par voir les avantages :
Le large choix d’écoles et d’enseignements
L’avantage des écoles internationales, c’est qu’on y trouve de tout, même du français !
Par exemple à Shanghai, il y a le Lycée français qui est très réputé et qui propose un enseignement à la française.
Ils accueillent des élèves internationaux de la Petite-section à la Terminale et ils proposent le français comme langue de scolarisation ce qui permet d’avoir des cours adaptés, pour favoriser l’assimilation de la langue.
Et si tu préfères un enseignement plus international, ce n’est pas un souci non plus !
Voici quelques exemples d’écoles internationales que l’on peut trouver à Shanghai :
- Britannica
- Wellington
- British international School
- Shanghai American School
- Shanghai Singapore International School
- Western International School of Shanghai
Par contre, ça dépend des villes …
Là j’ai pris l’exemple de Shanghai pour t’illustrer car c’est la ville la plus occidentalisée de Chine. Mais l’offre est évidemment beaucoup moins importante dans les villes T2 voire T3 de Chine.
Par exemple là où je suis basé à Nanjing (ville T2) c’est un peu le désert niveau enseignement à la française …
Moins de pression et de stress sur les élèves
C’est pour moi l’avantage principal des écoles internationales : Le respect de l’enfant et de son développement.
La plupart de ces établissements basent leur pédagogie sur l’enthousiasme et la découverte et non pas sur l’apprentissage par cœur de connaissances. Les activités sont également beaucoup plus nombreuses que dans les écoles publiques chinoises.
Alors bien sûr cela dépend des écoles et comme partout, il existe des écoles chinoises privées qui ne valent pas spécialement mieux que les écoles publiques.
Mais globalement, l’accent n’est pas mis sur le résultat mais plutôt sur l’épanouissement de l’enfant.
Par contre attention, comme le programme des écoles internationales est différent de celui des écoles chinoises, les débouchés sont également différents.
Par exemple scolariser ton enfant dans une école française l’exclura de facto d’intégrer les universités chinoises puisqu’il préparera le BAC et non pas le Gaokao.
Même choses pour les écoles chinoises privées à vocation internationale.
Donc fais bien attention à ton choix en fonction des opportunités que tu veux donner à ton enfant.
Car même s’il existe des passerelles pour rejoindre les universités et grandes écoles chinoises par la suite (notamment via des admissions parallèles), le nombre de places est limité et la concurrence est rude.
Un enseignement multilingue
La quasi-totalité des enfants scolarisés dans une école internationale ou à vocation internationale ressortent multilingues.
Contrairement à l’école chinoise publique qui ne propose qu’un enseignement en chinois, la plupart des écoles internationales proposent des enseignements au minimum bilingue (anglais – chinois) et souvent trilingue (Français – chinois – anglais).
Parfait donc si tu veux que ton enfant acquière rapidement des compétences linguistiques d’avenir (chinois mandarin) ou puisse se débrouiller en autonomie dans un environnement international (anglais).
Les inconvénients des écoles privées en Chine
Le plus gros inconvénient des écoles privées, c’est qu’elles coûtent une blinde !
Que ce soit les écoles internationales ou même chinoises, il faut compter environ 100 000 yuans (soit environ 15 000 euros) l’année scolaire.
Certaines écoles internationales facturent même beaucoup plus chère comme l’Amercian School ou encore la British School qui coûtent environ 260 000 yuans par an.
Et encore, c’est sans compter les activités extrascolaires …
Donc si tu n’as pas la chance de te faire payer les frais de scolarité par ta boîte, ça risque de te coûter un bras (voire même 2).
Bien sûr il existe des bourses d’études mais il y a très peu de places pour beaucoup de prétendants.
Autre problème, la plupart de ces écoles se trouvent dans des grandes villes (Pékin, Shanghai, Shenzhen etc.), là ou évidemment, la vie est également beaucoup plus chère.
Bref scolariser ton enfant dans le privé en chine n’est pas donné à tout le monde …
Quel type d’école choisir en fonction de ta situation ?
Situation #1 : Tu n’es de passage en Chine que pendant une courte période :
Je te conseille de scolariser ton enfant dans une école chinoise privée plutôt qu’une école internationale.
Déjà car ça te permettra de faire des économies. Beaucoup d’établissements chinois proposent des sections internationales qui coûtent entre 50 000 et 100 000 yuans l’année ce qui reste un budget raisonnable par rapport aux autres écoles internationales.
Mais surtout, car ça permettra à ton enfant d’acquérir des bases très solides en mandarin (notamment à l’écrit) qui pourront lui être utiles dans le futur.
En particulier s’il est encore petit (moins de 6 ans).
Car à cet âge, on est assez loin de tout ce que j’ai décrit plus haut et ça lui permettra d’acquérir une capacité de travail et de concentration bien supérieure aux écoliers français du même âge.
Et si tu n’as pas d’intérêt d’avoir un enfant parlant chinois …
Alors la meilleure option est de le mettre dans une école française. Ça lui permettra de ne pas prendre de retard par rapport au programme scolaire en France.
Sous condition bien sûr que tu habites dans une grande ville chinoise et que ton budget te le permettre.
Situation #2 : Tu comptes rester un petit moment en Chine
Si ton enfant a moins de 6 ans, c’est inutile de le mettre dans une école française ou même internationale.
Le mettre dans une école maternelle privée 100% chinoise est la solution la plus pratique à mon sens pour plusieurs raisons :
#1 Les coûts restent raisonnables (bien que pas données non plus). En tout cas ça reste bien moins cher que les écoles internationales hors de prix.
#2 Il y a beaucoup plus de choix et l’école sera proche de chez toi. Il y a quasiment une maternelle privée dans chaque centre commercial chinois, soit environ une tous les 500 mètres.
#3 L’environnement est incroyable et les activités très nombreuses. Par exemple dans la maternelle de mon fils, il y a une maîtresse pour 4 enfants et les petits font des activités différentes tous les jours (dessins, concours de danse et de chant, excursions en extérieur etc.)
#4 Les profs sont à l’écoute des parents. En Chine le client est roi donc ce sont les parents qui décident de tout. Par exemple la maternelle de mon fils a ouvert une classe spécialement pour les parents qui finissent le travail tard le soir.
#5 Ils sont initiés très tôt à l’anglais (pas de français malheureusement quoique ça doit pouvoir se trouver) et le niveau d’enseignement est très bon (standard chinois). Donc aucun souci pour intégrer une école internationale plus tard voire même revenir étudier en France.
Situation #3 : Mon cas perso
Et après 6 ans, quelles sont les options ?
C’est une question que je me pose aussi et à laquelle je n’ai pas encore réussi à répondre complètement.
Pour l’instant mon fils n’a que 3 ans donc j’ai encore un peu de temps devant moi …
Néanmoins, voici les options que j’ai notées :
Option 1 : Le mettre dans une école chinoise
Qu’elle soit publique ou privée, tant qu’ils garderont leur connerie de Gaokao, je pense que c’est une folie de scolariser son enfant dans une école chinoise, en particulier au collège et au lycée.
En maternelle et en primaire ça peut encore aller. Mais à partir du collège le bourrage de crâne et le lavage de cerveau deviennent de plus en plus intensifs. Sans parler de l’absence totale d’esprit critique qui ne fait qu’aggraver la situation.
Même les parents chinois ont pris conscience qu’il y avait un problème et commencent de plus en plus à retirer leur gamin des écoles chinoises (quand ils en ont les moyens).
Option 2 : Le scolariser dans une école internationale
C’est l’option idéale pour les enfants mixtes : Étudier dans un environnement bilingue (voire trilingue) comme au lycée français de Shanghai par exemple.
Mais encore faut-il pouvoir se permettre de lâcher 15k euros par an !
Et puis très honnêtement, je n’ai pas l’impression que les profs du privé vaillent vraiment mieux que ceux du public.
À mon avis, c’est surtout l’environnement et le réseau de l’école qui sont meilleurs.
Option 3 : Le mettre dans une école publique en France
C’est l’idéal pour qu’il développe un esprit critique et lui éviter les jeunesses xijiping-ienne.
Mais le problème c’est que même si l’éducation y est gratuite, les méthodes d’enseignement n’ont pas évolué depuis des décennies et le niveau général n’a jamais été aussi bas.
J’ai conscience que ma perception est biaisée par mon parcours personnel. Mais il suffit de regarder le nombre de gamins qui ne savent pas lire en 6e pour se rendre compte qu’en France aussi, il y a un sacré problème …
Bref je continue de réfléchir à la question !
N’hésite pas à me dire ce que tu en penses dans les commentaires. Je serai ravi de lire ton témoignage et d’échanger avec toi 😉
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À lire aussi :
Passionné par la langue chinoise, je vous livre mes secrets et mes meilleures astuces pour apprendre à parler mandarin en quelques mois.
Pour ma part je vis à Foshan et en tant qu’etrangers nous n’avons pas accès aux écoles publiques chinoises. Et nous n’avons pas d’école internationale par ici. Du coup, école privée chinoise.
Mon fils est en 1ère année primaire et ma fille dans une maternelle privée également.
Oui certaines écoles publiques chinoises n’acceptent pas les enfants étrangers (ou plutôt, ils n’acceptent pas les enfants qui n’ont pas un Hukou local)
Bonjour Alex,
Je suis une maman d’une jeune fille de 15 ans qui adorent le chinois, Maylee (elle l’apprend depuis la 6ème en cursus scolaire privé en France).
Elle rêve de partir étudier en Chine et de faire une année de woofer !
Son souhait, pour aller étudier en Chine, est d’intégrer l’Inalco à Paris cursus Chinois afin d’acquérir encore un peu plus la langue et la culture. Et peut-être faire un Master Relation internationale mais projet à mûrir…
En tous les cas,votre article nous donne un avis éclairé et renforce l’idée que je me faisais sur l’enseignement chinois et français ( je suis d’accord avec vous et mon Dieu, comment nos enfants sont peu voire pas du tout éveillés par l’enseignement français, cela m’attriste)
Un grand merci pour toutes ces explications.
Je pense revenir vers vous pour l’orientation de Maylee.
Dans votre article, il y a une certaine authenticité car nous devinons que vous vivez le terrain !
Belle continuation et bon courage pour votre famille et votre fils.
Bien à vous,
Une Mamandoux
Merci Christelle,
Bon courage pour votre fille également 😉
Nos deux enfants font leur maternelle en école chinoise (semi-)privée, mais c’est plutôt 1 adulte pour 8-10 enfants, que ce soit dans notre ville précédente (T4) ou à Shanghai. Ils apprennent effectivement le calcul et le début de l’écriture en maternelle, mais ce n’est pas nécessairement une bonne chose de « prendre de l’avance » de manière aussi massive. À chaque âge correspondent certains apprentissages, quelles que soient les matières, et brûler les étapes n’est pas toujours une bonne idée. Cela dit, c’est un bémol assez léger de notre point de vue : tout le reste est vraiment très bien, et on est au final très contents et satisfaits de notre choix en général, à la fois pour les enfants et pour nous : ça nous permet aussi de nouer des liens avec des parents chinois, et donc d’avoir des contacts assez variés en dehors de la « bulle » expat (aucun de nous deux n’est chinois).
En revanche, en primaire, hors de question de poursuivre dans le système chinois. On a vu ce que ça donnait sur les enfants de nos voisins. Entre autres choses, nous avons été les témoins directs du suicide d’un collégien, et avons surtout vu les réactions du voisinage… ça remet un peu en perspective les résultats du système. On tient à ce que nos enfants grandissent de manière équilibrée. Donc ce sera lycée français à partir du CP, et on essaiera de conserver des activités extrascolaires en chinois, pour qu’ils conservent un bon niveau. La filière chinoise du lycée français est certainement très bien, mais 6h de cours par semaine ne suffiront pas pour maintenir un niveau natif tout au long de la scolarité, dans la mesure où nous ne parlons pas chinois à la maison.
Bonjour Alex ,
Merci beaucoup pour le partage de votre expérience .
J’ai pour projet de partir un an à Wudangshan avec ma fille de bientôt 13 ans (quand elle sera prête)
Pas de structure d’accueil pour elle sur place semble-t-il d’après les informations que j’ai .
En savez-vous quelque chose ?
Dans ce cas , l’école à la maison ou le CNED resteraient les 2 options possibles ?
Merci de votre éclairage ☺️ ,
Marie
Bonjour Marie,
Oui je vous confirme que le CNED est une bonne solution. voici un commentaire d’un autre lecteur à ce sujet :
Juste une petite remarque pour rebondir sur les cours du CNED. Mes deux adolescents suivent leur scolarité avec le CNED réglementé (en France), essentiellement par ce que l’une étudie le japonais en LV3 niveau terminale et l’autre le chinois en LV2 niveau première. Selon mes adolescents, la qualité des cours du CNED n’est pas top, cours fastidieux et indigestes et surtout, surtout surtout bourrés d’erreurs… Ma fille, qui est bachelière maintenant, n’aimait pas du tout ses cours et allaient souvent prendre ses ressources ailleurs et faisait ensuite ses évaluations du CNED.
Le professeur particulier de mon fils en chinois, une chinoise de Chine, a souvent fait remarquer que les cours comportaient beaucoup d’incohérence et d’erreur. Elle a dû en corriger pas mal pour préparer les cours de mon fils.
Allez, juste pour troller, sur le fond ton article Alex est complet et super intéressant : « Je ne compte d’ailleurs plus le nombre de fois où un Chinois m’a dit qu’il pensait que l’Europe était un pays ou encore que Paris une ville aux États-Unis. »
Ben Paris est aussi une ville du texas, donc ça passe 😉
L’Europe est bien un pays ! Du moment où toutes lois sont prises au niveau européen, il n’y a plus de raison de considérer la France comme un « pays », au sens d’état souverain. La plupart des étrangers (dont les américains) considèrent l’Europe comme un pays, et ils sont techniquement plus proches de la vérité que considérer Italie, Espagne et France comme individuellement des pays. Bref, la vision chinoise ne me choque pas.
/fin du troll
Bonjour. Je me trouve dans la meme situation a m’interroger sur quel systeme scolaire choisir pour ma fille de 2,5 ans. Nous vivons a Shanghai et avons inscrit notre fille dans la section internationale d’une ecole publique.
une difficulte non mentionnee ici est que l’acces au ecole publique est régit par des regles relativement complexes, fonctionnant avec des points (lieu du Hukou, adresse de residence…). En outre, l’absence de Hukou de la ville de residence (le case de ma femme) ferme de nombreuses portes et il ne reste souvent plus que l’ecole internationale.