Imagine.

Nous sommes en 1609.

Pas de TGV ni d’appli de traduction. Juste un Français un peu fou, une poignée de compagnons et un rêve immense : atteindre la Chine.

Cet homme, c’est Henri de Feynes.

Tu n’en as sans doute jamais entendu parler. Et pourtant, c’est le tout premier Français dont on sait qu’il a posé le pied sur le sol chinois.

Son voyage ? Une aventure digne d’un roman.

Des années de routes maritimes, d’escales périlleuses, de maladies et de tempêtes… Tout ça pour arriver jusqu’à Canton, aux portes de l’Empire du Milieu.

Et quand il découvre la Chine, il la regarde avec des yeux d’Européen du XVIIᵉ siècle : fascinés, parfois naïfs, toujours émerveillés.

Alors, si tu veux savoir comment un capitaine français de l’époque d’Henri IV s’est retrouvé à décrire la soie, les porcelaines et la pêche au cormoran… installe-toi.

On part ensemble sur les traces d’Henri de Feynes.

C’est parti !

Qui est Henri de Feynes

Henri de Feynes est né en Normandie à la fin du XVIᵉ siècle.

Capitaine de métier, curieux de tout, il décide un jour de quitter la France pour entreprendre un voyage hors norme : rejoindre la Chine.

Pourquoi ? D’abord parce que, dans son époque, l’Asie faisait rêver.

Les récits sur la soie, la porcelaine, les épices circulaient partout en Europe. La Chine apparaissait comme un pays immense, raffiné, presque légendaire.

Mais Henri de Feynes avait une autre motivation : l’envie de découvrir par lui-même, de voir ce qu’aucun Français n’avait encore vu.

Alors, vers 1603, il se met en route.

Son objectif : franchir mers et continents pour approcher l’Empire du Milieu et raconter ce qu’il y trouverait.

Son voyage jusqu’à Canton

voyage en Chine

À cette époque, aller en Chine n’avait rien d’évident. Pas de ligne maritime directe, pas d’ambassade officielle.

Il fallait combiner patience, courage et une bonne dose d’improvisation.

Son périple l’entraîne d’abord vers Venise, puis jusqu’à Alep, grande porte d’entrée vers l’Orient.

De là, il se joint à une caravane pour traverser le désert syrien et atteindre Bagdad. Ensuite, cap vers le Golfe : il embarque sur un navire, longe les côtes, et finit par rejoindre les Indes.

Mais le voyage est loin d’être terminé.

Feynes passe par le détroit de Malacca, croise Macao – enclave portugaise installée en Chine depuis à peine cinquante ans – et parvient enfin à Canton, en 1609.

Pas de protocole, pas de réception officielle. Ce n’est pas un ambassadeur.

Juste un homme seul qui observe, prend des notes et compare ce qu’il voit avec ce qu’il connaît d’Europe.

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Ses premières impressions en Chine

impressions en Chine

Quand Henri de Feynes met enfin les pieds à Canton, il n’arrive pas en terrain neutre. Tout ce qu’il découvre le surprend, parfois le déroute.

Ses notes laissent transparaître un mélange d’admiration et d’incompréhension.

Il observe d’abord l’organisation des villes : l’abondance des marchés, la circulation incessante, l’efficacité des fonctionnaires.

Pour un Français du début du XVIIᵉ siècle, habitué à une Europe encore marquée par les guerres de religion, c’est un autre monde.

Certains détails en particulier l’émerveillent : la soie d’une finesse inégalée, les porcelaines d’une blancheur parfaite, la pêche au cormoran qui lui semble presque magique.

D’autres le choquent ou l’intriguent, comme la pratique du bandage des pieds, qu’il décrit avec précision mais sans pouvoir vraiment la comprendre.

Feynes ne parle pas un mot de chinois.

Tout passe par ses yeux, ses comparaisons, ses analogies européennes.

Il écrit comme un étranger qui tente de mettre des mots occidentaux sur une réalité qu’il n’arrive pas à décoder entièrement.

Retour en Europe (et direction prison)

Retour en Europe

Le retour d’Henri de Feynes est bien moins glorieux que son arrivée en Chine.

Cette fois, il choisit la voie maritime. Mais là, coup de théâtre : les Portugais (qui géraient Macao à l’époque), méfiants, le soupçonnent d’espionnage.

Résultat ? Prison. Et il y restera plusieurs années, jusqu’en 1613. Pas vraiment la fin héroïque qu’il espérait.

Son récit, lui, commence à circuler. Mais pas en France. D’abord à Londres, en 1615, dans une traduction anglaise.

Les lecteurs anglais découvrent fascinés l’itinéraire de ce Français jusqu’à Canton.

Il faut attendre 1630 pour qu’un imprimeur parisien ose enfin publier le texte original, qu’on peut d’ailleurs toujours lire -> CLIQUE SUR CE LIEN : Voyage faict par terre depuis Paris jusques à la Chine.

Et l’accueil… est mitigé.

On l’accuse d’avoir inventé certains épisodes, d’avoir enjolivé, voire plagié. Bref, Henri de Feynes se retrouve vite catalogué comme un raconteur d’histoires peu fiable.

Ce sont finalement d’autres voyageurs plus “crédibles” – Jean Mocquet, François Pyrard – qui viennent confirmer que oui, il a bel et bien foulé le sol chinois.

Ce qu’on peut apprendre de son aventure

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Henri de Feynes n’a pas marqué l’Histoire avec un grand “H”.

Pas de traités signés, pas de routes commerciales ouvertes grâce à lui. Mais il faut lui rendre justice : il est allé là où aucun Français n’avait encore mis les pieds.

Plus qu’un simple aventurier curieux, Henri de Feynes incarne sans doute la toute première tentative française – timide, maladroite – d’entrer en contact avec la Chine.

Et rien que pour ça, son nom mérite d’être sorti de l’oubli.

Surtout que lui n’avait pas la langue, pas les clés culturelles, pas les ressources que l’on a aujourd’hui.

Henri de Feynes a traversé la moitié du monde pour découvrir la Chine.

Toi, tu n’as pas besoin d’affronter tempêtes et prisons portugaises pour t’en approcher : il te suffit de commencer par apprendre la langue.

Et la bonne nouvelle, c’est que je peux t’aider à franchir ce premier pas.

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Qui sait ? Dans quelques années, tu raconteras peut-être ton propre “voyage en Chine”… mais cette fois, de l’intérieur.

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