En chinois, 僵尸 (jiāngshī) veut dire littéralement « cadavre rigide ».
Ce drôle de zombie qui saute au lieu de marcher, tout habillé en costume de fonctionnaire de l’ancienne Chine, est un personnage qu’on croise partout : dans les contes, les films, les séries… et même parfois dans les discussions populaires.
Alors pourquoi te parler de ça aujourd’hui ?
Parce que comprendre le mythe du jiangshi, ce n’est pas juste découvrir une créature de plus pour Halloween.
C’est surtout entrer dans l’imaginaire collectif chinois, celui qui façonne leur rapport à la mort, aux traditions, à la famille… et donc mieux comprendre la Chine et les Chinois.
Et crois-moi, quand on apprend le mandarin, connaître ce genre de références culturelles fait toute la différence.
Tu comprends mieux certaines blagues, certaines expressions, tu comprends mieux pourquoi certains mots sont utilisés à tel moment, et tu te sens tout simplement plus « connecté » à la langue.
Bref, aujourd’hui, je t’emmène dans le monde étrange (et passionnant) des jiangshi.
C’est parti !
Sommaire
Qu’est-ce qu’un Jiangshi ?
Bon, posons les bases : un jiangshi, c’est un mort-vivant… mais pas vraiment comme ceux qu’on connaît dans les films de zombies américains.
Comme je te le disais en intro, 僵尸 (jiāngshī) veut dire littéralement « cadavre rigide » en chinois.
Ça te donne déjà une idée : le jiangshi est un mort qui, au lieu de rester bien tranquille dans sa tombe, se relève… et commence à sautiller à la recherche d’énergie vitale (le qi, pour être précis).
Oui oui, il saute — pas très glamour, mais c’est aussi ce qui le rend si particulier !
Il ne cherche pas à te mordre pour te transformer en zombie, comme dans The Walking Dead.
Son but à lui, c’est plutôt d’aspirer ton énergie pour continuer à exister dans ce monde.
On est dans un univers très imprégné de croyances taoïstes, où tout tourne autour du souffle vital et de l’équilibre naturel.
Le jiangshi est souvent représenté dans une tenue de fonctionnaire de l’époque Qing : grande robe bleue, chapeau officiel, et parfois un talisman en papier jaune collé sur le front.
Une image qui peut sembler bizarre au premier abord, mais qui a tout un tas de significations culturelles qu’on va explorer ensemble un peu plus loin.
Bref, si tu imaginais un zombie décomposé qui court à toute allure, oublie ça.
Le jiangshi est plus discret… mais pas moins dangereux pour autant !
Les origines du Jiangshi chinois
Comme beaucoup de créatures fantastiques, le jiangshi n’est pas né d’un simple coup d’imagination.
Ses racines plongent profondément dans l’histoire, les traditions et les croyances chinoises.
À l’origine, le mythe du jiangshi serait lié à une pratique assez particulière : le « transport des morts ».
À l’époque, quand quelqu’un mourait loin de chez lui, il était très important que son corps retourne dans son village natal pour y être enterré.
L’idée d’être inhumé « loin des siens » était presque impensable voir article : 💀 La vision de la mort en Chine – Les différences avec la France.
Or, transporter un cadavre sur de longues distances n’était pas simple, surtout dans les régions montagneuses du sud de la Chine.
D’après certaines histoires, des « spécialistes » auraient trouvé un moyen d’attacher les corps en file indienne et de les faire « sautiller » jusqu’à destination pour rendre le transport plus facile…
Ça paraît glauque, oui. Mais tu vois déjà comment l’image du mort qui saute a pu s’ancrer dans l’imaginaire collectif !
Avec le temps, cette pratique a été recouverte par des couches de légendes et de superstitions.
Dans la tradition taoïste, un corps dont l’âme (魂, hún) ne trouve pas la paix peut devenir un danger pour les vivants.
Un qi déséquilibré, des rites funéraires mal réalisés, une mort violente ou injuste… autant de raisons pour qu’un cadavre ne reste pas bien tranquille sous terre.
Petit à petit, on a donc imaginé ce mort revenu à la vie, animé par un qi stagnant, incapable d’avancer normalement… et cherchant désespérément à absorber l’énergie des vivants pour survivre.
Le jiangshi est donc à la croisée de plusieurs mondes :
- la peur très concrète de la mort et de la décomposition,
- l’importance capitale du respect des ancêtres,
- et la vision taoïste d’un monde où tout déséquilibre naturel peut créer des phénomènes étranges.
En comprenant tout ça, tu comprends aussi un peu mieux comment les Chinois perçoivent la mort, l’au-delà, et même la famille.
Et honnêtement, quand tu apprends la langue, avoir ce genre de repères culturels, ça change tout !
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À quoi ressemble un Jiangshi ?
Si tu imagines un jiangshi comme un zombie pourri et sanglant, oublie tout de suite cette image : le jiangshi a un style bien à lui !
Physiquement, il ressemble plutôt à un cadavre pas très frais :
- Sa peau est souvent décrite comme verdâtre ou bleuâtre (symbole de mort et de corruption dans la culture chinoise).
- Ses ongles sont longs, noirs, presque griffus — ils continueraient de pousser après la mort, renforçant son apparence inquiétante.
- Ses yeux sont parfois représentés vides ou injectés de sang, donnant un regard fixe et terrifiant.
Mais le plus marquant, c’est sa tenue : le jiangshi est presque toujours habillé en fonctionnaire de l’époque Qing (1644-1912).
Grande robe ample, col droit, chapeau rond ou carré… L’image peut sembler étrange pour un mort-vivant, mais elle n’est pas choisie au hasard.
Sous la dynastie Qing, les fonctionnaires symbolisaient l’ordre, l’autorité… et un certain formalisme rigide, qui colle parfaitement à l’idée d’un cadavre raide incapable d’évoluer naturellement.
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Autre détail important : sur son front, on trouve souvent un talisman taoïste en papier jaune, couvert de symboles magiques.
Ce petit papier a un rôle crucial : c’est lui qui peut immobiliser ou contrôler le jiangshi. Sans lui, la créature est libre de rôder à sa guise…
Enfin, tu te demandes peut-être pourquoi il saute au lieu de marcher ?
La tradition raconte que le jiangshi est tellement raide que ses jambes ne peuvent plus se plier.
Résultat : il avance en faisant de grands bonds, bras tendus devant lui pour garder l’équilibre.
Ce mode de déplacement un peu comique, mais profondément inquiétant, est devenu l’une de ses marques de fabrique.
Comment naît un Jiangshi ?
Dans la plupart des histoires, le jiangshi ne se transforme pas par hasard.
Il faut un déséquilibre quelque part — un événement ou une circonstance qui empêche l’âme du défunt de trouver la paix.
Voici quelques-unes des causes les plus souvent évoquées :
- Un rituel funéraire mal fait :
En Chine traditionnelle, la façon dont on traite un mort est capitale. Si certaines étapes du rituel sont négligées (par manque de respect, ou par ignorance), l’âme risque de rester coincée dans notre monde… et le corps peut se transformer en jiangshi. - Une mort violente ou injuste :
Les morts par accident, meurtre, suicide ou même par injustice sociale (expropriation, humiliation…) sont souvent vues comme des morts « incomplètes ». Le défunt, rempli de rancune ou de douleur, devient incapable d’abandonner son enveloppe corporelle. - La magie noire ou les sorts taoïstes :
Dans certaines légendes, des sorciers ou prêtres taoïstes malintentionnés utilisent des techniques interdites pour « réveiller » un cadavre et le contrôler à distance. Dans ce cas, le jiangshi est presque une marionnette au service de quelqu’un d’autre. - Le mauvais feng shui de la tombe :
Oui, même l’emplacement de la tombe peut jouer. Si une sépulture est installée sur un mauvais terrain, ou exposée à des forces négatives (déséquilibre du yin et du yang), cela peut perturber l’âme du mort… et donner naissance à un jiangshi.
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Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que tout tourne autour de l’équilibre.
Dans la pensée chinoise traditionnelle, un monde harmonieux repose sur l’équilibre du qi, du yin et du yang, des ancêtres et des vivants.
Le jiangshi incarne ce qu’il se passe quand cet équilibre est rompu : une sorte de rappel tragique que la vie et la mort sont intimement liées, et qu’il ne faut pas les traiter à la légère.
Pour nous, qui apprenons la langue chinoise, ce genre de croyances n’est pas juste « folklorique ».
Elles sont encore présentes dans la langue, les expressions, et parfois même dans l’humour quotidien.
Un petit clin d’œil à cette richesse culturelle qui rend le chinois si fascinant à étudier !
Les comportements et pouvoirs du Jiangshi
Le jiangshi, une fois réveillé, n’est pas juste un cadavre qui saute pour se dégourdir les jambes…
Il a des comportements bien particuliers et des pouvoirs qui le rendent redoutable (même si, avouons-le, vu de loin il a parfois l’air un peu ridicule).
Déjà, parlons de son déplacement.
Le jiangshi ne marche pas. Il saute — et ce n’est pas pour faire joli !
Son corps est totalement raide, ses membres figés, incapable de fléchir les genoux.
Résultat : il se propulse par petits bonds droits, les bras tendus devant lui pour garder son équilibre (un peu comme quelqu’un qui essaierait de marcher avec les jambes complètement raides).
Ce détail est devenu si emblématique que dans les films hongkongais, tu reconnais un jiangshi à la seconde où il entre en scène.
Mais ne te laisse pas berner par cette démarche maladroite : un jiangshi peut être extrêmement rapide quand il le faut.
Dans certaines légendes, il est même capable de sauter sur de longues distances pour attraper ses victimes !
Et ses pouvoirs, alors ?
Le jiangshi n’est pas un simple mangeur de chair humaine, comme dans les films de zombies occidentaux.
Ce qu’il cherche, c’est l’énergie vitale (le qi) des vivants. En aspirant le qi, il peut prolonger sa propre « non-vie ».
Dans certaines variantes du mythe, il est aussi décrit comme ayant :
- une force physique décuplée,
- la capacité de sentir l’énergie humaine à distance,
- parfois même des dons d’invisibilité ou d’hypnose si le jiangshi est particulièrement ancien ou puissant.
Côté intelligence, tout dépend des versions :
- Certains sont complètement bestiaux, ne réagissant qu’à l’instinct.
- D’autres, plus rares, conservent une forme de conscience et peuvent même agir de manière sournoise pour tendre des pièges.
Un détail amusant : dans beaucoup de récits, les jiangshi sont sensibles à certains sons, comme les cloches, qui peuvent soit les apaiser, soit les énerver encore plus.
En résumé : derrière son apparence un peu rigide, le jiangshi est un adversaire redoutable, mélange de créature surnaturelle et de produit d’un déséquilibre entre vie et mort.
Mais tu vas voir, dans le chapitre suivant, que heureusement, il existe aussi des moyens de s’en protéger…
Comment s’en protéger ?
Heureusement pour les vivants, la culture chinoise n’a pas seulement inventé des monstres terrifiants… elle a aussi prévu des astuces pour s’en défendre !
Le moyen le plus connu pour neutraliser un jiangshi, c’est d’utiliser un talisman taoïste, appelé 符 (fú) en chinois.
Ce sont ces fameux petits papiers jaunes, couverts de symboles rouges mystérieux, que l’on colle généralement sur le front du jiangshi.
S’il est bien réalisé (par un prêtre taoïste compétent, évidemment), ce talisman peut :
- immobiliser le jiangshi sur place,
- sceller son énergie négative,
- voire, dans certains cas, l’envoyer définitivement au repos.
Tu vois souvent cette scène dans les films : dès que le talisman tombe (ou est arraché), le jiangshi reprend sa course sautillante comme si de rien n’était. Mieux vaut donc bien fixer ce petit bout de papier !
Mais il n’y a pas que ça. D’autres méthodes plus ou moins folkloriques sont aussi évoquées :
- Les miroirs : ils reflètent la lumière du soleil, symbole de vie, et repoussent naturellement les forces du yin (l’obscurité, la mort).
- Les cloches et les carillons : le son clair est censé troubler ou éloigner les esprits malveillants.
- L’eau bénite taoïste : parfois utilisée pour « purifier » un lieu infesté.
- Des baguettes de bois de pêcher : dans la tradition chinoise, le bois de pêcher est sacré et considéré comme un protecteur naturel contre les forces du mal.
Une autre astuce, beaucoup plus simple mais souvent citée dans les légendes : retenir sa respiration quand un jiangshi est proche.
Pourquoi ? Parce que selon certaines croyances, le jiangshi ne te repère pas avec ses yeux ou ses oreilles, mais en sentant ton souffle.
Pas de souffle, pas de repérage ! (Facile à dire… beaucoup moins à faire quand tu vois un mort-vivant sautiller vers toi.)
Ce qu’on remarque derrière toutes ces méthodes, c’est encore une fois la logique d’équilibre entre le yin et le yang, entre la vie et la mort.
Et mine de rien, en comprenant ces petites histoires, tu plonges encore un peu plus profondément dans la mentalité traditionnelle chinoise, où la frontière entre le monde visible et invisible est beaucoup plus poreuse qu’on ne l’imagine en Occident.
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Jiangshi et culture populaire
On trouve même des légos jiangshi !
Si le jiangshi était resté cantonné aux vieux grimoires taoïstes et aux contes villageois, peut-être qu’on n’en parlerait pas aujourd’hui.
Mais dans les années 1980, le cinéma hongkongais a complètement relancé la popularité du zombie chinois… à sa façon !
Tout commence avec des films cultes comme « Mr. Vampire » (僵尸先生, 1985), réalisé par Ricky Lau et produit par Sammo Hung.
Dans ce film devenu légendaire, le jiangshi est à la fois effrayant et drôle : il bondit dans tous les sens, poursuit les héros maladroits, mais se retrouve aussi dans des situations totalement burlesques.
Un mélange de comédie, d’action et d’horreur qui a cartonné à l’époque — au point de donner naissance à toute une série de suites, de spin-offs, et d’imitations.
Dans ces œuvres, tu retrouves tous les codes classiques :
- les prêtres taoïstes qui collent des talismans en catastrophe,
- les jiangshi rigides mais parfois terriblement rapides,
- les astuces pour survivre (pas toujours très fiables).
Et ce qui est génial, c’est que ces films n’ont pas juste recyclé un vieux mythe : ils ont popularisé une part importante de la culture taoïste et des croyances traditionnelles chinoises auprès du grand public, en Asie comme ailleurs.
Même aujourd’hui, le jiangshi continue d’apparaître :
- dans des jeux vidéo (comme Sleeping Dogs, World of Warcraft ou même Overwatch avec des skins spéciaux),
- dans des animés et mangas (par exemple, Hoozuki no Reitetsu),
- et dans des séries récentes comme Rigor Mortis (2013), un film hommage très sombre à l’univers de « Mr. Vampire ».
Le jiangshi est devenu une véritable icône de la culture asiatique, un peu comme Dracula pour les Occidentaux.
Et encore aujourd’hui, si tu dis « jiangshi » à quelqu’un qui a grandi à Hong Kong, Taïwan ou en Chine du Sud, il y a de fortes chances qu’il te réponde avec un sourire, un frisson… ou une imitation de saut maladroit !
Jiangshi vs Zombies occidentaux
À première vue, on pourrait croire que le jiangshi est juste la version chinoise du zombie qu’on connaît chez nous.
Mais en réalité, les différences sont énormes — et elles en disent long sur la façon dont chaque culture voit la mort et l’au-delà.
Déjà, le but du jiangshi n’est pas du tout le même.
Le zombie occidental (celui des films comme Night of the Living Dead ou World War Z) est souvent un prédateur sans conscience, qui mange de la chair humaine par pur instinct de survie.
Il incarne des peurs très modernes : épidémies, perte d’identité, apocalypse sociale.
Le jiangshi, lui, cherche à absorber le qi — l’énergie vitale.
Il n’a pas forcément envie de te tuer sauvagement : il veut juste récupérer assez d’énergie pour continuer d’exister.
Son existence est souvent liée à un problème rituel, familial ou spirituel non résolu. Le jiangshi incarne une rupture dans l’ordre naturel plus qu’une menace globale.
Ensuite, leur comportement est très différent :
- Le zombie occidental est chaotique, imprévisible, souvent en meute.
- Le jiangshi est rigide, solitaire, prisonnier de sa propre condition. Il obéit presque à une « logique » spirituelle : il est lié à son lieu de mort, à ses anciens attachements, et il suit des règles précises (il ne peut pas traverser des rivières, par exemple).
L’apparence aussi est parlante :
- Le zombie occidental est un corps en décomposition, visuellement très gore.
- Le jiangshi reste relativement intact, mais rigide, figé dans le passé — comme si le temps s’était arrêté pour lui.
Enfin, le fond symbolique n’est pas le même :
- En Occident, le zombie parle souvent de peur collective (fin du monde, peur des masses, perte de contrôle).
- En Chine, le jiangshi est davantage lié à l’ordre familial et cosmique : il rappelle que si tu ne respectes pas la tradition et les rites, il y aura des conséquences, même après la mort.
En résumé :
Le zombie occidental te poursuit pour te dévorer.
Le jiangshi, lui, te hante parce que quelque chose d’essentiel a été négligé — un rituel, un respect, un lien spirituel.
Le mythe aujourd’hui
Tu pourrais te dire : « Ok, c’est sympa toutes ces vieilles histoires, mais aujourd’hui, qui croit encore au jiangshi ? »
Eh bien… pas tant de gens que ça, évidemment. Mais le mythe du jiangshi n’a pas complètement disparu, loin de là !
Dans la Chine moderne, avec l’urbanisation galopante, la science et la technologie, les croyances superstitieuses ont reculé en ville.
Les jeunes Chinois rient souvent de ces histoires — un peu comme nous avec les contes de fantômes.
Mais dans les campagnes, dans certaines régions du sud de la Chine et à Taïwan, il reste encore des coins où les anciens murmurent que certains endroits sont « maudits » ou que des rituels sont nécessaires pour calmer les esprits agités.
La peur du qi perturbé, des mauvais auspices, ou du non-respect des rites funéraires est encore bien présente sous la surface.
Surtout, le jiangshi est resté très vivant dans la culture populaire :
- Dans les jeux vidéo, les séries, les films modernes, il revient régulièrement, parfois en version plus effrayante, parfois totalement parodique.
- À Hong Kong et à Taïwan, certains festivals locaux jouent encore sur l’imaginaire du jiangshi pour Halloween ou pour des événements touristiques.
Aujourd’hui, le jiangshi est autant une figure folklorique qu’un symbole culturel.
Un peu comme nous gardons les vampires ou les loups-garous, même si personne n’y croit vraiment, les Chinois gardent le jiangshi comme un clin d’œil à leur histoire, à leurs racines, à ce lien entre les vivants et les morts qui a toujours structuré leur vision du monde.
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Le jiangshi, ce drôle de zombie sauteur, est bien plus qu’une simple créature effrayante sortie des légendes chinoises.
C’est un reflet de la manière dont les Chinois perçoivent la mort, la famille, l’ordre du monde… et finalement, la vie elle-même.
Quand on apprend le mandarin, comprendre ce genre d’histoires est tout aussi important que de connaître son vocabulaire ou ses points de grammaire. Parce que la langue, ce n’est pas juste des mots : c’est une porte d’entrée vers une manière de penser, une manière de sentir et de voir le monde.
Chaque mythe, chaque croyance, chaque image culturelle que tu découvres te rapproche un peu plus du cœur vivant de la Chine.
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