La médecine traditionnelle chinoise (MTC) aussi appelée 中医 (Zhōng yī) en chinois, est un système millénaire de santé et de bien-être.
Fondamentalement holistique, elle vise à équilibrer le corps et l’esprit grâce à un ensemble complexe de concepts philosophiques et de pratiques de bien-être.
De tout temps, elle fut au cœur des discussions occidentales, à mi-chemin entre la curiosité, la fascination et la méfiance.
Et si elle s’oppose au système médical occidental, elle n’en est pas moins complémentaire : le premier se concentre sur le traitement des conséquences, et le deuxième sur leurs causes.
Ainsi, de plus en plus de gens se tournent vers la MTC pour compléter les approches médicales occidentales traditionnelles.
Diététique chinoise, plantes médicinales, acupuncture, Qi Gong…
La MTC est une discipline complexe et diverse qui prend en compte la connexion entre l’esprit, le corps et l’environnement, et met l’accent sur la prévention plutôt que sur le traitement des maladies.
Dans ce petit guide, vous découvrirez tout ce qu’il faut savoir sur la médecine chinoise et comment l’utiliser au mieux pour améliorer votre quotidien.
C’est parti !
Nous insistons sur le fait que la médecine chinoise est un complément à la médecine occidentale, et qu’elle est d’autant plus efficace dans un contexte de prévention.
Sommaire
- Qu’est-ce que la médecine traditionnelle chinoise ?
- Les principes fondamentaux de la MTC
- Les techniques de la médecine traditionnelle chinoise
- Vocabulaire utile concernant la médecine chinoise
- La place de la médecine traditionnelle chinoise dans le monde moderne
- La médecine chinoise traditionnelle s’est-elle trop modernisée ?
Qu’est-ce que la médecine traditionnelle chinoise ?
Définition de la médecine traditionnelle chinoise (MTC)
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est une pratique médicale qui repose sur des théories et techniques qui diffèrent considérablement de la médecine occidentale moderne.
Selon la médecine chinoise, le corps et l’esprit sont reliés, de même que les différents organes ; on recherche donc la cause d’un mal dans le système d’un être tout entier, plutôt que de se concentrer uniquement sur la localisation de la douleur.
Les praticiens de la MTC utilisent une variété de méthodes pour diagnostiquer et traiter les problèmes de santé :
- l’acupuncture
- la moxibustion
- la pharmacopée à base de plantes
- le massage Tui Na
- les ventouses
- les exercices de Qigong
Contrairement à la médecine occidentale, qui se concentre souvent sur la suppression des symptômes, la MTC vise à identifier et à traiter la cause sous-jacente de la maladie pour promouvoir la guérison à long terme.
Elle promeut également un rythme de vie plus sain, afin de « prévenir plutôt que de guérir ».
Les origines de la MTC : histoire et explications
Avant tout, la connaissance de l’histoire de la médecine chinoise diffère de toute autre discipline scientifique occidentale : il est impensable pour un praticien en MTC de ne pas en connaître les origines.
La médecine chinoise est en effet principalement définie par ses textes fondateurs, auxquels tous les praticiens et chercheurs se réfèrent encore aujourd’hui.
Ce corpus de connaissance s’est donc étoffé au fil de temps et se doit d’être étudié par tous les aspirants au titre de praticien en MTC. Et ce n’est pas une mince affaire : on recense environ 10 000 ouvrages médicaux sur une période de plus de 2000 ans !
D’autre part, les origines mêmes de ces connaissances médicales se heurtent aux réinterprétations rationalistes modernes.
De nombreux enseignements consignés dans les ouvrages anciens, et soumis aux validations scientifiques de notre époque, ne trouvent pas d’explications qui plaisent aux sceptiques.
Les représentations du corps humain en MTC
Les différentes représentations du corps humain et les fondations des bienfaits thérapeutiques enseignés restent mystérieuses.
Si l’on parle de personnages au savoir qui dépasse l’entendement, et si ces affirmations font froncer les sourcils de plus d’un, il n’en reste que les effets positifs et réels de la médecine chinoise ne sont plus à prouver.
Il est tout aussi difficile de donner des dates et des sources précises quant aux premières diffusions de la médecine chinoise.
La Chine, de par sa taille et ses traditions de (non) conservation des anciens documents, ne facilita pas la recherche de ces sources.
On se retrouve donc avec un corpus de textes retrouvés grâce aux fouilles archéologiques et de sources très différentes : traités savants, biographies, retranscription de conversations, sans oublier les transmissions orales.
Des chercheurs découvrirent notamment les premiers termes médicaux sur des carapaces de tortue ou d’omoplates d’animaux datant de 1700 à 1500 av. J.-C.
Ces objets étaient utilisés comme outils divinatoires sur lesquels était retranscrit le déroulé d’une consultation : motif, demandeur et réponse.
Les personnages marquants
Et pour les personnages célèbres chinois, alors ?
Trois figures légendaires seraient intimement liées à la médecine traditionnelle chinoise :
- Fuxi : auteur du Yi Jing 易经 (Livre des Mutations), l’un des plus anciens livres chinois.
- Shennong : auteur du premier Bencao 本草 (Traité des Matières Médicinales). Il était connu pour son implication dans les domaines de l’agriculture et de la phytothérapie.
- Huang Di : plus communément appelé l’Empereur Jaune, il est décrit comme créateur de la médecine et auteur du Huang Di Nei Jing 黃帝內經 (Classique de la Tradition ésotérique de l’Empereur Jaune).
Les principes fondamentaux de la MTC
La médecine traditionnelle chinoise est une composante particulière de la philosophie chinoise qui se déploie autour de plusieurs notions fondamentales, notamment :
- Tao : voie de l’harmonie de l’univers
- Qi : souffle vital animant les êtres et les choses
- Yin et Yang : symboles de la dualité, de l’alternance et de la succession
- Wuxing ou 5 éléments : cinq phases emblématiques des mutations et des interactions de l’univers, ainsi que leurs interactions
- Sanbao ou 3 trésors : les fondements de la médecine chinoise
Le concept du yin et du yang (阴 et 阳)
Le concept du yin et du yang est un principe fondamental de la philosophie chinoise, étroitement lié au taoïsme, qui décrit comment les forces opposées mais complémentaires sont interdépendantes dans le monde naturel et dans la vie en général.
Représentations du yin 阴 :
- féminin
- obscurité
- froid
- passivité
- réception
Représentations du yang 阳 :
- masculin
- luminosité
- chaleur
- activité
- créativité
Ces deux forces opposées sont en constante interaction, et leur équilibre est essentiel pour maintenir l’harmonie et l’équilibre dans tous les aspects de la vie.
Par exemple, le jour et la nuit, l’ombre et la lumière, le repos et l’activité, la lune et le soleil, sont tous des manifestations du yin et du yang.
Selon la philosophie chinoise, la santé est le résultat d’un équilibre harmonieux entre le yin et le yang dans le corps, et les maladies sont les signes d’un déséquilibre interne.
Les saisons (季节 – Jìjié)
Dans la médecine traditionnelle chinoise, la succession des saisons ne sert pas qu’à choisir ses vêtements.
Elles s’intègrent dans un système cyclique cause-conséquence, et chacune d’elles est reliée à un organe, une couleur, un élément, un état transitionnel, etc.
Les chinois reconnaissent d’ailleurs une cinquième saison, l’intersaison.
L’organisme humain est en fait représenté comme une version miniature du grand système naturel.
Il est influencé par le changement des saisons auxquelles le corps (et donc nos habitudes de vie) doivent s’adapter.
Voici la signification des saisons en MTC :
- printemps : le renouveau, le bois, le foie
- été : la joie, le feu, le coeur
- l’automne : le lâcher-prise, le métal, le poumon
- l’hiver : le repos, l’eau, les reins
- l’intersaison : la transition, la terre, la rate
À lire aussi : La signification de chaque saison selon la médecine traditionnelle chinoise
Sanbao (三宝), les 3 trésors de la médecine chinoise
En MTC, ce qu’on appelle communément les trois trésors (Qi, Jing et Shen) sont une représentation des liens entre les strates physiques et spirituelles.
La compréhension des 3 trésors permet, intimement, de comprendre l’essence même de la vie : insaisissable et pourtant bien présente.
On les appelle d’ailleurs les trois trésors de l’humanité (Sanbao) :
- Jing (精, essence), la graine originelle qui permet de grandir (le destin)
- Qi (氣, souffle), la constitution spirituelle de l’univers
- Shen (神, esprit), supervision de l’organisme
À lire aussi : Sanbao, les 3 trésors aux fondements de la médecine chinoise
MTC et Wuxing (五行), les cinq éléments
L’intégration des 5 éléments au sein de la médecine chinoise est omniprésente, et souvent liée avec d’autres concepts comme celui des saisons, par exemple.
Ils sont représentés dans un ensemble formé d’une étoile à 5 branches. Interdépendants, ils peuvent agir sur les autres éléments en tant que cause ou conséquence d’un déséquilibre.
- le Bois (木, mù), la croissance et l’élan
- le Feu (火, huǒ), la passion et la transformation
- la Terre (土, tǔ), la stabilité et la nourriture
- le Métal (金, jīn), la clarté et la résistance
- l’Eau (水, shuǐ), l’adaptabilité et la fluidité
Le Wuxing se développe aussi au sein d’autres disciplines que la MTC, comme la philosophie chinoise, la cosmologie chinoise, le Feng Shui, etc.
À lire aussi : Les Cinq Éléments en Médecine Chinoise : Décryptage et Applications
Le souffle vital 气 (Qi)
Le concept du Qi est souvent déjà connu par les Occidentaux, et d’autant plus par ceux qui pratiquent le Tai Chi ou le Qi Gong.
Mais êtes-vous bien certain d’en comprendre l’essence ?
Plutôt que de souffle vital, on devrait tout d’abord le définir comme un souffle interne.
Son interprétation demande de remonter aux origines mêmes du sinogramme, ce que Davy Do nous explique dans cet article dédié :
À lire aussi : L’énergie Qi (气) vue par la médecine traditionnelle chinoise
Les techniques de la médecine traditionnelle chinoise
L’acupuncture 针灸 (zhēnjiǔ)
L’acupuncture repose sur l’idée que des points spécifiques sur le corps, appelés points d’acupuncture, sont liés à des canaux d’énergie (méridiens) à travers lesquels circule le Qi.
En insérant de fines aiguilles dans ces points, les praticiens d’acupuncture visent à rétablir l’équilibre de l’énergie dans le corps afin de soulager les douleurs et différents troubles de santé.
Parmi les maux communément traités par l’acupuncture, on trouve entre autres :
- les douleurs articulaires
- les maux de tête
- les troubles digestifs
- l’anxiété et la dépression
De plus en plus, l’acupuncture est également utilisée en complément de la médecine occidentale, en particulier pour soulager la douleur chronique.
Il s’agit d’une alternative naturelle aux médicaments et aux procédures invasives.
La diététique chinoise 中医饮食学 (Zhōngyī yǐnshí xué)
La diététique chinoise peut être perçue comme un complément ou une part intégrante de la médecine chinoise.
Elle vise à équilibrer le corps et l’esprit à travers une alimentation appropriée.
Les aliments sont classés en fonction de leur nature (chaude, froide, tiède) et de leur affinité avec les différents organes du corps.
Par exemple, le gingembre est considéré comme un aliment chaud qui stimule la digestion, tandis que la pastèque est vue comme un aliment froid rafraîchissant.
La diététique chinoise met également l’accent sur la saisonnalité des aliments et recommande de manger en fonction des saisons pour soutenir l’harmonie interne avec les éléments extérieurs.
En plus de ses effets sur la santé physique, la diététique chinoise est aussi considérée comme un moyen de prévenir les maladies et de favoriser la longévité.
À lire aussi : Le petit-déjeuner selon la médecine chinoise
La pharmacopée / plantes médicinales – 药材 (yàocái)
La pharmacopée chinoise est basée sur l’idée d’équilibre entre le Yin et le Yang, et repose sur l’utilisation de plantes, de minéraux et d’animaux.
Cette médecine alternative prend en compte non seulement les symptômes physiques, mais aussi les aspects émotionnels, mentaux et spirituels du patient.
Elle promeut la santé et le bien-être à long terme.
De nature complémentaire à la diététique chinoise, la pharmacopée utilise des ingrédients naturels tels que le Ginseng, le Ginkgo biloba, le thé vert, le curcuma et bien d’autres pour traiter une grande variété de troubles de santé.
Les plantes médicinales chinoises peuvent également être ingérées sous forme de déconcoctions, de sirops ou encore de tisane comme on le ferait avec un médicament classique.
De nos jours, la pharmacopée chinoise est de plus en plus reconnue et intégrée dans les pratiques médicales occidentales, en raison de ses résultats bénéfiques et de son approche holistique de la santé.
À lire aussi : La pharmacopée chinoise – Vocabulaire et expressions utiles à connaître
La moxibustion 艾灸 (Ài jiǔ)
La moxibustion est une technique qui consiste à brûler de l’armoise sèche près de certaines zones du corps.
Cette pratique vise à stimuler les points d’acupuncture et à favoriser la circulation d’énergie dans le corps.
On les utilise pour :
- soulager une douleur ciblée
- améliorer la digestion
- renforcer le système immunitaire
- traiter diverses affections chroniques
Le moxa en charbon d’armoise se trouve sous forme de « cigare », de cône, ou peut être directement appliqué sur l’aiguille d’acupuncture. Il produit très peu de fumée, et peut donc facilement être utilisé dans des pièces fermées.
Traditionnellement, on utilise le moxa sur des zones très « froides », donc très contractées, où l’acupuncture ne sera pas forcément conseillée. Contrairement à cette dernière, la technique du moxa agit sur une plus large zone.
Comme nous l’avons vu, le Yang représente la chaleur, mais aussi l’activité : on évite donc de pratique la moxibustion en fin de journée au risque de provoquer des insomnies.
De même, la moxibustion n’est pas recommandée pour les personnes très rouges, qui s’échauffent, ou qui présentent un excès de chaleur ou d’inflammation.
À lire aussi : La moxibustion (艾灸), l’héritage tout feu tout flamme de la MTC
Les ventouses chinoises 拔罐 (báguàn)
La ventouse est un récipient en forme de cloche, généralement en verre, qui utilise la chaleur pour créer un effet de succion sur la peau et stimuler des points précis.
On parle aussi de cupping therapy, de ventousothérapie ou encore de hijama.
Pour créer l’effet de succion, il existe deux méthodes :
- insérer un bout de coton enflammé dans la ventouse
- aspirer l’air de la ventouse avec une pompe externe
L’effet de dépression ainsi créé va « aspirer » la peau dans la ventouse, avec une force contrôlable par le praticien selon l’effet recherché.
Les pores et les vaisseaux sont ainsi dilatés et la congestion de la zone produit un excès de chaleur et une couleur rouge à violacée.
Les ventouses sont, la plupart du temps, appliquées sur le dos, bien qu’on puisse aussi les placer sur le ventre, les jambes ou les bras.
Il s’agit aussi de l’une des rares sous-branches de la médecine traditionnelle non reconnue par la recherche scientifique, qui affirme qu’aucun bénéfice supposé de cette technique n’a été prouvé.
Les massages chinois 推拿 (tuī ná)
Les massages chinois, plus connus sous le nom de Tui Na (dont les caractères signifient “pousser” et “saisir”), sont une forme ancienne de thérapie manuelle qui fait partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise.
Les praticiens de Tui Na utilisent une combinaison de pressions, frottements, et étirements pour :
- stimuler la circulation sanguine et énergétique
- soulager les tensions musculaires
- défaire les blocages énergétiques
Cette forme de massage est basée sur les mêmes principes fondamentaux que l’acupuncture. Ils agissent sur les points d’acupuncture et visent à rétablir l’équilibre du Qi, ou énergie vitale, dans le corps.
En plus de ses bienfaits thérapeutiques, le Tui Na est également connu pour sa capacité à promouvoir la relaxation et le bien-être général.
Le Qi Gong et le Tai Chi – 气功和太极拳 (Qìgōng hé tàijíquán)
Le Qi Gong (气功) et le Tai Chi (ou Taiji Qiuan, 太極拳) sont deux pratiques traditionnelles chinoises qui visent à améliorer la santé physique, mentale et émotionnelle.
Cette pratique aide à renforcer les muscles, à améliorer la posture et la coordination, et à réduire le stress.
Il vise à cultiver la force intérieure, l’équilibre, la flexibilité et la relaxation.
Les deux disciplines sont accessibles à tous, quel que soit l’âge ou le niveau de forme physique, et sont bénéfiques pour la santé à long terme.
Cette pratique sportive est très appréciée à travers le monde pour sa facilité de pratique.
À lire aussi : Qigong du matin : une routine pour un réveil en douceur
Vocabulaire utile concernant la médecine chinoise
Voici un petit recap de tout le vocabulaire vu dans ce guide :
Caractères Chinois | Pinyin | Définition |
---|---|---|
中医 | Zhōngyī | Médecine traditionnelle chinoise |
阴阳 | Yīnyáng | Yin et Yang |
五行 | Wǔxíng | Les cinq éléments |
气 | Qì | Qi, énergie vitale |
精 | Jīng | Jing, essence vitale |
神 | Shén | Shen, esprit |
针灸 | Zhēnjiǔ | Acupuncture |
饮食学 | Yǐnshí xué | Diététique chinoise |
药材 | Yàocái | Pharmacopée, plantes médicinales |
艾灸 | Ài jiǔ | Moxibustion |
拔罐 | Báguàn | Ventouses chinoises |
推拿 | Tuī ná | Massage Tui Na |
气功 | Qìgōng | Qi Gong |
太极拳 | Tàijíquán | Tai Chi |
Pour aller plus loins : Aller chez le médecin en chinois : leçon et vocabulaire
La place de la médecine traditionnelle chinoise dans le monde moderne
L’intégration de la MTC dans les systèmes de santé occidentaux
L’intégration de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) dans les systèmes de santé occidentaux est de plus en plus reconnue et utilisée.
En effet, de nombreuses pratiques de la MTC, telles que l’acupuncture, la phytothérapie et le Qigong, ont démontré leur efficacité dans le traitement de certaines maladies et dans la promotion du bien-être.
De ce fait, de plus en plus d’hôpitaux et de centres de santé occidentaux intègrent ces pratiques complémentaires dans leurs services, offrant ainsi aux patients une approche médicale plus holistique.
En outre, de nombreux professionnels de la santé occidentaux suivent des formations en MTC afin d’élargir leurs compétences et d’offrir à leurs patients des traitements plus variés.
Cette intégration progressive de la MTC dans les systèmes de santé occidentaux permet également de sensibiliser le grand public à ces pratiques et de favoriser leur acceptation au sein de la société.
Les limites et les critiques de la MTC
La MTC n’a pourtant pas que des adeptes, et son utilisation tout comme sa popularité sont parfois vivement critiqués.
On pourrait citer, par exemple, comment la popularisation de l’acupuncture en occident est presque entièrement basée sur une opération de propagande truquée lors d’une fausse opération à cœur ouvert (source).
Cette nouvelle popularité permit de développer les réseaux des écoles de médecine chinoise dans divers pays.
Ces écoles, plus ou moins officielles, et plus ou moins efficaces, requièrent très souvent des stages ou des actes en présentiel en Chine continentale – ce qui, bien sûr, permet d’alimenter le PIB du pays.
Il n’est en effet pas rare de retrouver, dans plusieurs concoctions, des parties de tigre, de gorille ou encore de tortue.
Quant aux effets secondaires, le gouvernement chinois lui-même reconnaît plus de 230 000 cas d’effets secondaires dus à la MTC chaque année.
Prudence, donc, dans la pratique de la médecine chinoise : on ne peut que vous conseiller de garder l’esprit ouvert et critique et de vous référer autant que possible aux recommandations de l’ONS.
La médecine chinoise traditionnelle s’est-elle trop modernisée ?
On peut se demander, après avoir pris connaissance de ces informations, ce qu’est réellement devenue la médecine traditionnelle chinoise au fil des ans et de ses voyages dans le monde entier.
Sa pratique et sa transmission sont-elles encore suffisamment intactes et respectueuses des traditions, ou la MTC s’est-elle entièrement transformée en un produit de consommation et de popularisation du gouvernement chinoise, à l’instar de nombreuses autres pratiques traditionnelles vendues comme souvenir sur les marchés des villes occidentales ?
Entre recommandations et reconnaissance de l’ONS de certaines pratiques, les effets secondaires et les marchands de tapis, et les remèdes parfois miraculeux que même la science ne saurait expliquer, il nous reste une certitude :
La médecine chinoise continuera de perdurer et de faire parler d’elle dans les siècles à venir, et la responsabilité nous incombe à tous de la pratiquer de manière sécurisée et respectueuse. Chacun saura y trouver ce qu’il recherche ; l’important est de formuler correctement son souhait.
À lire aussi :
Très bel article; quelques erreurs et/ou omissions mais l’essence y est . Bonne poursuite dans votre passion
Très bon article qui demande à être lu et relu car contenu très dense !
J’adore !!! l’apprentissage de la langue comprend l’étude de la culture et c’est un domaine tellement vaste !
Merci