Coucou les Jiaozi 🥟,
J’espère que vous allez bien !
Aujourd’hui j’aimerais revenir avec vous sur l’une des expériences qui m’a le plus marquée lorsque je travaillais en Chine : enseigner l’anglais aux enfants chinois.
Lorsque je vivais à Shanghai, j’étais professeur d’anglais dans une école de langues privée pour enfants.
C’était un peu comme un Wall Street Institute sauf que c’était un groupe chinois spécialisé dans l’éducation qui avait créé des sous-branches et notamment une école d’anglais nommée « Happy Goal » (开⼼⾖ Kaixin Dou en chinois ce qui veut dire « Pois heureux » en français).
Dans cet article, je vais vous raconter comment ça s’est passé ainsi que les leçons que j’ai pu en tirer.
Je vous raconterai aussi quelques anecdotes qui me sont arrivées comme le jour où le directeur s’est barré avec la caisse de l’école.
Il fait d’ailleurs de la prison actuellement et le groupe a déposé le bilan.
C’est parti !
Sommaire
- Réforme de l’éducation chinoise
- Comment enseigner l’anglais en Chine
- Anecdote : Les surnoms rigolos des élèves chinois
- Pourquoi autant d’enfants chinois veulent apprendre l’anglais si jeune ?
- Pourquoi c’est difficile d’enseigner l’anglais aux enfants chinois
- La déresponsabilisation des parents chinois
- Des professeurs plus respectés qu’en France
Réforme de l’éducation chinoise
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut que je vous informe que le secteur de l’éducation privée en Chine a été profondément réformé en 2019.
En effet, il est maintenant interdit aux centres privés d’études (aussi appelle 培训班 – Péixùnbān en chinois) d’enseigner les matières du programme scolaire chinois, en particulier l’anglais.
Du coup, la plupart des écoles privées qui enseignaient l’anglais en Chine après l’école ont fermé.
Les raisons de cette réforme sont multiples :
Déjà, parce que la plupart des professeurs dans ces écoles étaient engagés illégalement.
Je suis bien placé pour vous le dire puisque j’en faisais partie 🤭.
À l’époque, les visas de travail étaient si chers et les conditions d’obtention si compliquées (système de visa à points) qu’il valait mieux recruter « au black ».
Je ne vous dis pas le nombre de raids de police que nous avons eu dans notre école et le nombre de fois où j’ai dû sortir « en douce » pour ne pas me faire prendre 🥷.
Le risque si vous vous faisiez chopper ?
Une grosse amende pour l’école et dans les cas les plus graves, une obligation de quitter le territoire pour le ressortissant étranger avec interdiction de revenir pendant plusieurs années.
Mais en réalité, cette réforme visait surtout à rétablir une certaine égalité entre les enfants ⚖️
Car beaucoup de parents chinois n’hésitaient pas à dépenser des sommes faramineuses dans l’éducation de leur enfant (notamment en cours de langues) ce qui disqualifiait d’office les enfants de familles plus modestes dans la course au Gaokao.
Par exemple dans mon école d’anglais, un an de cours revenait à environ 50 000 yuans (soit à peu près 6 800€).
Dans la pratique c’est bien plus que cela car le but étant bien sûr pour nous les professeurs, de faire renouveler le contrat un maximum de fois !
👉À écouter aussi pour mieux comprendre : Le système éducatif chinois : Comment ça marche
Comment enseigner l’anglais en Chine
Comment j’ai fait pour devenir professeur d’anglais en Chine ?
On va dire qu’à l’époque c’était l’emploi n°1 pour les étrangers et une de mes Jiaozi m’avait donné le contact d’une école qui recherchait un professeur.
Chose assez « drôle » car je ne me serais jamais vu faire ce métier en raison de ma patience limitée.
Quand j’ai annoncé à ma famille que j’allais enseigner l’anglais aux enfants en Chine, leur réaction a été assez froide :
« Toi avec des enfants ? Pourquoi tu veux travailler avec des enfants ? Tu ne les aimes même pas ».
Ce n’est pas que je ne les aimais pas. Mais on va dire que je n’avais pas « la fibre des enfants ».
Pour moi, créer du contenu éducatif et des supports d’apprentissage c’était compliqué car je n’avais pas cette créativité-là et en plus je ne savais pas vraiment comment me comporter avec des enfants.
Puis je partais du principe que je ne supportais pas tout enfant que je ne pouvais pas « éduquer », c’est-à-dire qu’à l’époque c’était tous les enfants autres que mon frère et ma soeur…
De plus, je savais clairement que ça allait être difficile pour moi au vu de la manière dont les enfants sont traités en Chine.
J’ai été fille unique pendant longtemps (10 ans) mais on va dire qu’on savait me faire comprendre quand j’allais trop loin.
En Chine avec ces fameux « enfants rois », je savais que ça n’allait pas être de la tarte !
Anecdote : Les surnoms rigolos des élèves chinois
Je vous ai récemment expliqué comment choisir un prénom pour un enfant franco-chinois.
👉 Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’article ici.
Car autant les Chinois ont très à cœur de trouver un prénom chinois convenable pour leurs enfants … autant je me suis rendu compte que leur trouver un surnom en anglais relevait de l’impossible !
Par exemple quand on organisait une demo classe (afin de faire « signer » les parents), on plaçait un petit sticker avec le prénom de l’enfant sur son pull afin de pouvoir facilement l’identifier pendant le cours.
J’ai eu droit à des « Putao 葡萄 » (ce qui veut dire raisin car le petit adorait le raisin), des « RMB » (c’est le nom de la monnaie chinoise Ren Min Bi) même s’il me fallait deux minutes avant d’aller voir le petit sans rigoler…
Ainsi que des Xiao Huli 小狐狸 qui signifie « Petit Renard ». La mère a fini par le traduire en anglais mais imaginez-moi pendant toute l’heure en train de dire Little Fox…
À lire aussi : 25 Surnoms chinois pour tes amis, collègues et même ta copine !
Et ça, c’était juste pour les surnoms chinois ! Maintenant je vous laisse imaginer les prénoms anglais qui étaient choisis !
J’ai eu droit par exemple à des :
- Princess (on pouvait sentir à quel point cette petite était pourrie gâtée rien qu’à la lecture de son prénom)
- Superman,
- Tomorrow,
- Potato (parce que oui c’est mignon d’appeler son enfant « Patate » (tu dou ⼟⾖ en chinois),
- Bacon,
- Wall-E (comme le dessin animé),
- Miracle,
- Rice (parce qu’il aimait le riz),
- Holy,
- Blue (parce que la petite aimait la couleur bleue),
- Nike (que l’on devait prononcer Nick),
- Judy (alors que c’est un garçon),
- Lucky (comme le chien des 101 dalmatiens),
- Pipi (oui),
- Kaka (oui oui !),
- Putin (comme le président russe ou comme la Poutine canadienne).
J’en ai sûrement oublié car c’était il y a de cela 6 ans !
Mais je me demande quand même si les parents réaliseront que le jour où leurs enfants iront étudier dans des pays anglophones (car c’est quand même le but recherché) il faudra impérativement changer de noms sous peine de se faire enquiquiner au plus haut point ?
Je me demande aussi s’ils ont un minimum de réflexion pour se rendre compte qu’en Chine personne n’appellerait vraiment son enfant comme ça ?
Mais bon ça, c’est de la futilité, parlons maintenant des vraies questions :
Pourquoi autant d’enfants chinois veulent apprendre l’anglais si jeune ?
Les plus jeunes enfants chinois qui atterrissaient dans mes classes avaient entre 2 et 3 ans !
Ils ne savent même pas parler mandarin qu’on leur demandait déjà d’apprendre une nouvelle langue.
C’est vrai que c’est mieux d’apprendre les langues le plus tôt possible.
D’ailleurs en tant que parent d’un enfant multiculturel, je suis d’accord. Mais quand même !
Est-ce nécessaire de faire autant d’heures de cours pour ça ?!
Ils ont déjà des journées bien remplies à l’école …
Ils doivent ensuite étudier une heure 2 fois par semaine (ou 2 heures d’affilée lorsque c’est le samedi et le dimanche) une langue à laquelle ils ne comprennent rien.
Surtout que parfois, on n’arrive même pas à leur faire comprendre le sens de certains mots car ils ne connaissent pas l’équivalent en mandarin !
La pression de réussir en Chine
Pourquoi les parents ne les emmènent pas jouer et profiter de leur enfance ?
Car le but de ces cours était de leur faire obtenir une longueur d’avance sur les autres enfants.
Ces enfants n’étaient pas là par choix. Ils étaient là parce que leurs parents leur mettaient une pression monstre afin qu’ils réussissent leur avenir.
La raison est simple :
En Chine si tu n’es pas le meilleur, tu ne peux accéder aux grandes écoles.
J’avais un élève son planning c’était école toute la semaine. Puis le week-end, c’était cours d’anglais avec moi, puis cours maths et puis leçon de Lego.
Vous allez me dire : « C’est cool les Lego »
Oui mais non ! Car ce n’était pas des legos pour s’amuser. C’était des legos pour s’entraîner à développer ses « facultés mentales ».
Je n’ai jamais eu la possibilité d’en parler directement avec ses parents, car on avait un tuteur Chinois qui nous accompagnait en classe pour la communication.
Mais je ressentais cette lourde pression de réussir à travers mes élèves.
Certains de mes élèves pleuraient juste à cause d’une rature sur leur test !
On avait beau leur dire « Ce n’est pas grave tu as juste à faire une croix où tu as fait faux » ils continuaient quand même de pleurer.
Une autre fois, j’ai eu une petite qui a eu 100% de bonnes réponses à son test écrit et une seule erreur à l’oral …
Elle s’est mise à pleurer en me disant « Ma mère va me tuer »…
La petite avait 5 ans !
C’est normal de ne pas maîtriser parfaitement une langue étrangère à 5 ans !
Une amie Hongkongaise m’a même dit une fois qu’un enfant de 8 ans s’était jeté du haut d’un pont à cause de la pression que lui mettait sa famille !
Un ami de Panda avec qui il a fait ses études en France dans une école internationale, s’est aussi suicidé car il s’était fait prendre en train de tricher aux examens de fin d’année.
On parle ici de quelqu’un de 20 ans + !
Car se faire prendre était synonyme pour lui de : Annulation du visa, retour en Chine et interdiction de repasser le diplôme pendant 5 ans.
Sauf que ses parents avaient tout sacrifié, argent et temps, pour qu’il puisse faire ses études à l’étranger …
Il avait tellement la pression de réussir le diplôme qu’il a triché pour l’avoir et s’est fait prendre. Au final, il a préféré se suicider plutôt que « faire perdre la face » à ses parents.
Il s’est jeté sur le toit d’un célèbre centre commercial marseillais, enfin célèbre pour nous les Marseillais.
Les parents ont perdu un fils qui ne reviendra jamais…
👉À lire aussi : Pourquoi garder la face est si important en Chine.
Comparaison avec la France
Vous me direz qu’en France, on ne pousse plus assez nos enfants …
Mais je pense quand même que nous avons gardé la possibilité de profiter de cet âge insouciant.
On a quand même le droit de jouer, d’avoir des copains. On a le droit d’échouer et de réussir dans des domaines.
Par exemple ma mère avait été convoquée par la maîtresse quand j’étais au CP parce que je n’étais pas bonne en maths.
Ma mère a eu beau tout essayer, je n’aimais pas les maths.
Mais ça ne voulait pas dire que j’allais me suicider ! Je ne connaissais même pas ce mot !
Quand je voyais mes petits chinois arriver après une dure journée d’école, que certains ne voulaient même pas être là, j’avais beaucoup de peine.
Déjà j’avais de la peine pour moi. Car je savais que personne n’allait m’écouter, que ma classe allait avancer très lentement et qu’il allait être impossible d’en tirer quelque chose ..
Mais aussi et surtout, j’avais de la peine pour eux !
Ils étaient là, amorphes, épuisés après une journée de travail.
Et le pire, c’est qu’après notre leçon il y avait encore une montagne de devoirs qui les attendaient à la maison !
À cette époque, il y avait une photo qui tournait sur les réseaux sociaux chinois d’une mère chinoise avec son petit de 7-8 ans qui s’était endormi en faisant ses devoirs …
Il avait travaillé jusqu’à 22h !
👉 À lire aussi : Scolariser un enfant en Chine –Bonne ou mauvaise idée ?
Pourquoi c’est difficile d’enseigner l’anglais aux enfants chinois
La Chine : Pays de l’enfant Roi
Parlons maintenant des enfants chinois.
Cette magnifique Chine et ses enfants rois ! J’en ai vu de ces choses, petits et déjà si insolents !
Encore une fois, si on compare avec la France de mon enfance, je sais que vous allez me dire qu’il n’y a plus aucune politesse ni respect. Mais en Chine, on est quand même à un niveau supérieur d’insolence !
Par exemple j’avais un élève de 5 ans nommé Martin, c’était quelqu’un…
Chaque classe avec lui était un enfer !
Il travaillait dur à me rendre la vie impossible et à chaque classe il tentait de tester mes limites. Sauf devant ses parents parce qu’il n’agissait pas comme ça devant eux !
Si vous êtes dans l’éducation bienveillante, vous allez sûrement me dire qu’un enfant ne manipule pas …
Après tant d’années, et après avoir lu beaucoup sur la parentalité positive, je ne peux toujours pas me dire qu’il ne faisait pas exprès.
Cependant, sa mère en prenait toujours pour son grade !
Une fois, il était dans la pièce à jouer après la classe et il a dit à sa mère « Pars ! » (mais c’était un « pars » qui ressemblait plutôt à un « casses-toi »)
Et sa mère lui disait « Pourquoi tu me parles comme ça mon trésor ? » sur un air apeuré.
Il faut savoir que cette anecdote s’est passée seulement une minute après que le tuteur Chinois ait convoqué sa mère en disant que ce petit était insolent et qu’il fallait faire quelque chose.
Voici d’autres anecdotes pépites :
Une fois un autre enfant dans une démonstration de classe, un petit a pris tous les jouets et a lancé une voiture sur un parent.
Le père lui a juste dit « Il ne faut pas faire ça » rien d’autre.
Un autre a couru dans toute la classe, s’est roulé par terre et m’a donné un coup de pied dans la mâchoire…
Le père a dit « si on le met dans votre école, il faudra lui faire enlever ses chaussures sinon il va donner des coups de pied à tout le monde », ravie de savoir que je devrais apprendre le self-défense.
Un autre qui s’est mis à pleurer car il a décidé qu’il ne connaissait pas la chanson et donc il ne fallait pas chanter cette chanson.
Le père nous avait dit qu’il fallait prendre quelques minutes après la classe afin de lui apprendre les paroles et la chorégraphie, alors qu’il n’y avait pas de chorégraphie.
Une autre qui pleure, la fameuse Princess, car elle voulait tomber sur le rose et non sur le bleu et qu’avant la classe il fallait lui mettre un épisode de Peppa Pig pour qu’elle « se sente à l’aise ».
Lors d’une classe, un garçon vient me voir et me donne un coup de poing dans le bas-ventre avec violence.
Le tuteur Chinois lui dit qu’il ne peut pas faire ça, que si j’avais un bébé ça aurait été grave. Le petit a répondu qu’il ne savait pas que c’était grave parce qu’il le fait souvent à sa mère !
D’ailleurs, j’avais une collègue qui était enceinte et à qui on a arrêté de donner des classes en dessous de 8/9 ans pour éviter tout problème.
Comme quoi on sait qu’en dessous on est dans une fosse aux lions…
Un autre qui, en classe ouverte (classe où les parents peuvent assister tous les 2/3 chapitres pour voir les progrès de leurs enfants), quand on lui enlève un point pour mauvais comportement dit :
« La prochaine fois que tu m’enlèves un point je pète l’ordi, va niquer ta mère »
Le petit a 7 ans et son père n’a rien dit ! Ha, cet article fait décidément remonter de beaux souvenirs !
Il y’en a des tonnes comme ça et la plupart du temps (voire tout le temps) les parents ne disent rien. Car à la maison c’est normal d’agir ainsi.
J’ai vu des enfants qui tapaient leurs parents et leurs grands-parents à grands coups de poings et de pieds pour exprimer leur refus …
Et personne ne disait rien !
La déresponsabilisation des parents chinois
L’autre problème majeur dans l’éducation à la chinoise, c’est la déresponsabilisation des parents.
En effet en Chine, beaucoup de parents préfèrent déléguer l’éducation de leurs enfants à Yeye Nainai (papi et mami en chinois), à la nounou, à l’école ou même mieux encore : Aux centres d’études privés.
Ça leur permet ainsi de se consacrer pleinement à leur activité favorite : Le smartphone !
J’admire l’avancée technologique qu’a faite la Chine avec le paiement par téléphone avec WeChat et Alipay.
En France, Google Pay, Apple Pay, Lyf etc… sont très loin derrière !
Je remarque d’ailleurs qu’en France aussi, les gens sont de plus en plus accros au smartphone … Mais en Chine c’est d’un tout autre niveau !
Je me souviens que lors de ces fameuses classes découvertes de 45 minutes, certains parents ne décrochaient pas une seule seconde de leur smartphone pour regarder leur enfant …
Heureusement quand c’étaient les grands-parents qui venaient, ils regardaient et encourageaient souvent leurs petits-enfants (alors même qu’ils ne comprenaient pas un seul mot d’anglais).
Mais les parents : Rien à foutre. TikTok ( 抖音 Dou yin en chinois) était bien plus important qu’eux.
Pourtant j’en ai vu des enfants appeler leurs parents pour leur demander de les regarder !
C’était d’ailleurs d’une tristesse …
Car même si quelques parents encouragent quand même leurs enfants et les regardaient de temps en temps avec tendresse …
La plupart d’entre eux s’en foutaient totalement et étaient plus intéressés par leur écran.
Une fois, j’ai même eu un élève qui sortait souvent des phrases blessantes pour son âge afin d’attirer l’attention comme par exemple : « Tu es gros ».
On a appris par la suite que son père n’était jamais à la maison car toujours en voyage d’affaires. Et que sa mère venait d’accoucher d’un deuxième enfant et donc ne s’en occupait plus.
Il rentrait en taxi chez lui et une fois à la maison personne ne s’occupait de lui. À seulement 7 ans, il devait se gérer tout seul.
Seul son grand-père était affectueux envers lui.
Ces paroles blessantes étaient la seule manière pour lui d’attirer l’attention.
On sait que les enfants ont tendance à faire des « bêtises » pour dire comme un « je suis là ». Ça nous avait rendus très triste d’apprendre cela…
Des professeurs plus respectés qu’en France
En Chine, le 10 septembre c’est la fête des professeurs.
Durant cette occasion, les enfants offrent à leur professeur des fleurs, des chocolats, des gâteaux, des Starbucks et plein d’autres cadeaux !
Je me souviens aussi que lors de cette fête, en plus de tous les cadeaux matériels, j’ai surtout reçu une grande vague d’amour.
D’une manière générale, enseigner l’anglais en Chine a clairement été une expérience difficile pour moi car je n’étais pas du tout mon élément. Je ne retenterais pas l’expérience.
Être professeur est un métier de vocation et ça m’a fait prendre conscience à quel point on ne leur rend pas assez hommage.
En France aussi on devrait avoir un jour des professeurs car je suis sûre que chacun d’entre vous se souvient d’un prof qui a marqué sa vie en bien.
Cela fait maintenant 6 ans et désormais, je me souviens du meilleur bien plus que du pire.
De mon petit Ryan qui a dit à son papa que c’était mon anniversaire et qu’il fallait à tout prix aller m’acheter un gâteau, tous ses câlins.
Mon élève Minnie qui a quitté l’école lorsque je suis partie car elle ne voulait que moi en professeur…
Tous ces moments gravés en moi où j’espère qu’eux aussi dans un coin de leur cœur, ils se souviennent tendrement de leur Krys Laoshi.
Merci mes petits, pour tout ce que vous m’avez appris.
Et vous les Jiaozi, avez-vous eu dans votre passé un professeur qui vous a marqué ?
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Bonjour et merci pour cet article qui en dit long.
Eh oui enseigner dans ces conditions avec ce genre de public et sans y être préparé c’est s’exposer à beaucoup de frustrations et c’est moyennement bon pour l’ego…
En revanche, pour avoir enseigné 20 ans comme professeur des écoles, je peux te dire qu’ok chez nous les enfants ne sont pas pressés comme des citrons ni soumis à un tel stress, mais ça n’empêche pas bon nombre d’être malpolis, irrespectueux et anti règles, les parents y compris. Je dirais plutôt, à commencer par les parents.
Bonne continuation.
Bonjour, vos posts sont toujours très intéressants.
Pouvez-vous nous renseigner sur les bourses du gouvernement et les moyens d’effectuer des études en Chine.
Pour obtenir cette bourse faut il obligatoirement prendre les cours en chinois?
Merci d’avance.
Salut Elisabeth,
Si tu prévois de partir étudier en Chine, je te conseille la lecture de ce petit guide. Tu y trouveras notamment une section « Comment obtenir une bourse d’études pour la Chine »