Quand tu commences à t’intéresser à la Chine, tu entends souvent parler des paysages incroyables, de la bouffe de dingue et des gens super accueillants.
On parle beaucoup moins des arnaques. Et pourtant… elles sont bien là.
Pas partout, pas tout le temps, mais suffisamment pour te gâcher un voyage, flinguer une rencontre ou te laisser avec un gros goût amer.
Je te le dis franchement : moi aussi je me suis déjà fait avoir.
Et le plus vexant dans l’histoire ? C’est que certaines arnaques, je les connaissais déjà.
Je savais qu’elles existaient. Je les expliquais même à mes propres élèves. …et malgré ça, je suis quand même tombé dedans.
Pas forcément jusqu’à me faire dépouiller, mais assez pour sortir d’un resto ou d’un salon de thé en me disant : “Bon… là, Alex, tu t’es fait pigeonner 😅”
Parce que ces gens-là sont très forts.
Ils jouent sur la politesse, la curiosité, parfois la solitude, et surtout sur le fait que tu es à l’étranger, dans un environnement que tu ne maîtrises pas.
Tu hésites, tu ne veux pas “faire d’histoires”, tu ne sais pas trop comment réagir en chinois… et c’est exactement là qu’ils frappent.
Et surtout, ces arnaques ne concernent pas seulement les voyageurs en mode touriste en Chine. Tu peux te faire avoir :
- en préparant un voyage,
- en cherchant un partenaire d’échange linguistique,
- en discutant avec un “fournisseur” chinois pour ton business,
- ou simplement en parlant avec cette jolie fille chinoise rencontrée sur une appli… qui n’est peut-être pas exactement celle qu’elle prétend être.
Dans cette leçon, je vais te montrer les principaux scénarios d’arnaques liés à la Chine :
Le but, ce n’est pas de te faire peur, ni de te dégoûter de la Chine ou des Chinois.
Au contraire : c’est de te donner des codes de lecture, pour que tu puisses continuer à apprendre le chinois, voyager, rencontrer des gens… avec les yeux un peu plus ouverts, et le cœur un peu plus protégé.
c’est parti !
Sommaire
- #1 L’arnaque au thé (la classique)
- #2 L’arnaque au restaurant (la version “mise à jour” de l’arnaque au thé)
- #3 Taxis : le grand classique des “petits abus”
- #4 Les faux moines et fausses bonnes œuvres
- #5 L’arnaque aux faux billets
- #6 L’arnaque de la visite “pas chère »
- #7 L’arnaque de la jolie fille chinoise sur WhatsApp
- #8 Les faux partenaires linguistiques
- Un dernier conseil
- Pour aller plus loin : apprends le chinois “en vrai”
- Et si tu veux recevoir mes astuces culture / voyage au quotidien…
#1 L’arnaque au thé (la classique)
C’est LE grand classique. Celui qui existe depuis 20 ans, qui a fait des milliers de victimes…
Et pourtant il marche toujours (j’en ai d’ailleurs moi même fait les frais lors de mon séjour à Pékin)
Tu te promènes tranquille autour de la Cité Interdite, du Bund à Shanghai ou de la place centrale à Xi’an. Deux jeunes te sourient, super sympas, anglais parfait :
— “Where are you from?”
— “We are art students.”
— “We want to practice English/French, can we talk?”
Tu discutes deux minutes, ça fait plaisir. Puis vient la phrase fatale :
“Do you want to drink tea (or coffee) with us? There is a very beautiful tea/coffee house nearby.”
Le piège se referme. Tu arrives dans un salon cosy, rien de suspect, tu goûtes deux thés, tu rigoles, tu prends une photo…
Et au moment de payer : 200€, 300€, 600€
(oui oui, ça arrive vraiment).
Tu protestes, et là tu vois apparaître un serveur un peu trop massif pour être un étudiant en master de philosophie.
La pression monte.
Tu payes.
Tu sors.
Et tu réalises.
Pourquoi ça marche ?
Parce qu’ils ne t’ont rien fait de mal.
Ils ont juste été… charmants.
Comment l’éviter ?
Très simple :
👉 Des inconnus qui t’invitent spontanément à boire un thé = non.
👉 Si tu veux vraiment continuer la conversation : propose un Starbucks ou un café visible dans la rue.
Tu vas voir leur réaction. (En général, ils disparaissent comme par magie.)
Pour en savoir plus sur cette arnaque, tu peux retrouver l’épisode 4 de mon journal de voyage – L’arnaque au thé à Pékin.
Je me fais pigeonner alors que je connaissais l’arnaque (oui j’avoue j’ai un peu honte ^^).
#2 L’arnaque au restaurant (la version “mise à jour” de l’arnaque au thé)
Comme toutes les arnaques qui fonctionnent trop bien, celle du salon de thé est devenue trop connue.
Les touristes en parlent, les guides de voyage en parlent, les expats en parlent… Du coup, les arnaqueurs ont fait ce que n’importe quel business ferait : ils ont pivoté.
Bienvenue dans la version 2.0 : l’arnaque au restaurant.
Le principe est exactement le même que l’arnaque au thé, sauf qu’au lieu de t’emmener dans un salon de thé un peu louche, on t’emmène manger un morceau.
Parce que ça paraît plus naturel. Moins suspect. Et surtout… moins “déjà vu”.
Comment ça commence ?
Souvent via les applications de rencontre chinoises :
- Tantan (le Tinder chinois),
- Momo,
- parfois même WeChat.
Tu matches avec une fille mignonne, très gentille, très disponible. La conversation est fluide, agréable.
Elle te dit qu’elle aimerait bien te rencontrer “en vrai” pour pratiquer un peu l’anglais… ou juste passer un bon moment.
Tu te dis : “Pourquoi pas ? On va manger un truc simple, discuter, rien de dangereux.”
Sauf que… tu ne choisis pas le restaurant.
Elle te propose “un petit endroit sympa” qu’elle connaît.
Toi, tu suis. Normal. Elle est locale, elle doit savoir où aller.
Et là, vous arrivez dans un resto vide, ou presque vide. Mais propre. Pas de signe évident d’arnaque.
Vous vous asseyez. Elle commande. Souvent beaucoup trop : plats qu’elle ne finira jamais, bouteilles hors de prix, fruits de mer qui n’ont rien à faire dans un resto simple…
Elle te rassure : “Oh ne t’inquiète pas, c’est normal en Chine.”
Jusqu’au moment où arrive l’addition :
👉 150 €, 200 €, 300 €… parfois plus. Pour des plats basiques, pas bons, et servis en mini portions.
Et là, tu comprends :
- le resto est complice,
- elle touche une grosse commission,
- tu ne la reverras jamais,
- et non, “tu ne concluras pas”.
Jamais.
C’était un job, pas un rendez-vous.
C’est un scam très courant pour les étrangers… et ça marche encore.
Beaucoup de voyageurs qui parlent un peu chinois, ou qui connaissent déjà l’arnaque au thé, se disent : “Le resto, ça craint rien. C’est un vrai rendez-vous, pas un piège.”
Et pourtant… si.
J’ai même un de mes élèves qui m’a raconté sa mésaventure à Shanghai.
Clique ici pour lire son témoignage
Comment éviter cette arnaque ?
Quelques règles simples :
- Tu choisis le restaurant (évite ceux avec des salles privées).
Ou au moins : tu valides les prix avant d’entrer. - Regarde toujours le menu avant de t’asseoir.
Si les prix ne sont pas affichés → tu pars. - Reste vigilant sur la quantité qu’elle commande.
Si elle prend 5 plats et une bouteille hors de prix “juste pour goûter”, c’est louche. - Refuse les endroits “tenus par un ami / un cousin / un lieu très spécial que seuls les locaux connaissent”.
Ça n’existe pas, ou alors pas pour toi. - Ne paie jamais sous pression.
Si tu sens une atmosphère bizarre, tu as le droit de dire : “Je paie ce que j’ai consommé, pas plus.”
👉À lire aussi : Que manger en Chine ? | Le guide pour un délicieux séjour
#3 Taxis : le grand classique des “petits abus”
Les taxis en Chine, 95 % du temps, sont parfaits. Mais les 5 % restants… c’est sport.
Les arnaques typiques :
- Le chauffeur refuse de mettre le compteur.
- Il propose un prix fixe (toujours 2 à 5 fois plus cher).
- Le taxi n’est pas un taxi (juste un mec avec une voiture et un faux badge).
- Le chauffeur prétend que ton hôtel a “fermé”, qu’il “n’est pas sûr de la route”, etc., pour t’amener ailleurs.
Comment éviter ça ?
- À la gare ou à l’aéroport, prends la file officielle.
- Utilise DiDi (l’équivalent chinois d’Uber).
- Et si tu montes dans un taxi :
👉 “打表好吗?(dǎ biǎo hǎo ma ?) — Vous pouvez mettre le compteur, s’il vous plaît ?”
S’il refuse : tu descends.
Sans discuter.
À lire aussi : Prendre le Taxi ou Uber (didi) en Chine : conseils et vocabulaire
#4 Les faux moines et fausses bonnes œuvres
Tu marches, un moine tibétain (rasé, robe orange) s’approche, te sourit, te met un bracelet dans la main et dit “peace, good luck”.
Tu penses que c’est un cadeau. Spoiler : non.
Il te suit, te demande une “donation obligatoire” pour le temple.
Plus tu refuses, plus il insiste, parfois jusqu’à devenir agressif.
Et si tu acceptes de donner 10 yuan (1,30 €), il te montre un papier où la “donation minimale” est indiquée à 200 ou 300 yuan.
C’est ultra courant dans les zones touristiques.
Comment éviter ça ?
Très simple :
👉 Ne jamais accepter d’objet “gratuit”.
👉 Si quelqu’un t’attrape le poignet : retire-le doucement et pars.
👉 Les vrais moines ne demandent pas d’argent dans la rue.
Jamais.
À lire aussi : Comment négocier un prix en Chine (Et éviter les arnaques)
#5 L’arnaque aux faux billets
Arnaque typique avec les taxis, petits vendeurs ou marchés nocturnes.
Scénario :
- Tu donnes un billet de 100 yuan.
- Le vendeur te dit qu’il est faux.
- Il “te le rend”… sauf que ce n’est plus ton billet.
- Il l’a échangé contre un faux.
Évidemment, tu ne peux rien prouver.
Stratégies simples :
- Toujours regarder la monnaie au moment où elle est rendue.
- Éviter les gros billets pour les petites transactions.
- Et si possible : payer avec WeChat / Alipay.
À lire aussi : La monnaie chinoise – tout ce qu’il faut savoir sur l’argent en Chine
#6 L’arnaque de la visite “pas chère »
Tu réserves une excursion à la Grande Muraille pour 10 €.
Super deal, non ?
Tu montes dans le bus, tout se passe bien… puis tu comprends le business model :
- arrêt dans une “usine de jade”,
- puis boutique de soie,
- puis pharmacie de médecine traditionnelle,
- puis magasin de thé,
- puis atelier de cloisonnés,
- puis restaurant “partenaire”…
Tu as passé plus de temps en boutiques qu’à la Muraille.
Tu n’as pas économisé 30 €. Tu as perdu une journée entière.
Comment repérer ça ?
- Un prix trop bas = excursion à commissions.
- Lire les commentaires sur TripAdvisor, Dianping, etc.
- Préférer les circuits officiels des hôtels ou des plateformes connues.
À lire aussi : ✈️ Les meilleures agences pour voyager en Chine – Recommandations + Avis
#7 L’arnaque de la jolie fille chinoise sur WhatsApp
Celui-là, tu le retrouves partout dans le monde, pas seulement avec des Chinois(es).
Mais la “couleur locale Chine” le rend souvent plus crédible :
“Je suis Chinoise, je vis à Shanghai / Shenzhen / Pékin.”
“Je travaille beaucoup mais je suis seule.”
“J’aimerais apprendre le français / l’anglais.”
Tu discutes. Au début, tout est normal. Puis ça dérape doucement :
- Elle (ou il) te parle de sa vie difficile.
- D’une maladie dans la famille.
- D’une grand-mère à l’hôpital.
- De frais de visa pour venir te voir.
- D’un compte bloqué en Chine.
Et un jour, la phrase tombe :
“Je n’ose pas te demander ça… mais je n’ai personne d’autre.”
Peu importe la version : le but est toujours le même → te faire sortir de l’argent.
Par virement, Western Union, crypto, recharge de carte, ce que tu veux… mais sans retour.
À chaque fois que tu aides une fois, une nouvelle urgence apparaît. Jusqu’au moment où tu refuses.
Et là… Elle disparaît. Ou elle te fait culpabiliser.
Ou elle te bloque.
Le “pig-butchering” : version hardcore (amour + investissement)
Le nom est horrible, mais il est très parlant :
“engraisser le cochon pour mieux le tuer”.
L’idée : On ne va pas juste te soutirer 200 ou 300 €. On va te faire construire toi-même la marche pour sauter du haut de la falaise.
Le scénario type :
Rencontre en ligne Sur une appli, un réseau social, parfois même une app d’échange linguistique.
La personne est souvent :
- très belle,
- avec une vie qui fait rêver (business, finance, voyages),
- et un profil très travaillé.
Phase #1 “histoire parfaite” :
- On t’écoute.
- On te rassure.
- On t’envoie des messages du matin au soir.
- On crée une bulle à deux.
Parfois, au bout d’une semaine, tu as déjà droit aux “je pense à toi”, “je me sens tellement proche de toi”.
Phase #2 Le petit investissement “test”
Elle t’explique qu’elle gagne beaucoup grâce à la bourse, au forex, ou surtout aux cryptos.
Elle te montre des captures d’écran de bénéfices. Puis te propose d’essayer “avec une petite somme”.
Tu mets 100 €… L’appli (fausse, mais très bien faite) t’affiche un bénéfice de +20 %, +30 %.
Tu peux parfois même retirer un peu d’argent au début.
Tu te dis : “Wow, c’est réel.”
Phase #3 L’escalade
Là, la machine se met en marche :
- “Pourquoi tu n’investis pas plus ? Tu ne me fais pas confiance ?”
- “Tu ne veux pas qu’on construise un avenir ensemble ?”
- “Je t’aide à devenir financièrement libre.”
Tu mets plus. Beaucoup plus.
Phase #5 Le moment où tout disparaît
Quand tu veux retirer une grosse somme, impossible.
On te dit qu’il faut payer une “taxe”, un “frais administratif”.
Tu paies. Toujours rien. Puis :
- l’appli ne répond plus,
- ou ton compte est “suspendu”,
- ou ta “petite amie” se volatilise.
Fin du film.
Et tu te retrouves avec :
- un compte à sec,
- une pseudo-histoire d’amour qui s’effondre,
- et une honte énorme, ce qui fait que beaucoup de victimes n’en parlent même pas.
Les gros signaux d’alerte
Quelques drapeaux rouges à garder en tête (et à rappeler à tes amis) :
- Ça se passe sur Whatsapp ou Telegram
2 réseaux sociaux appréciés des scammers pour leur relative « Absence de modération » - Elle n’aime pas WeChat (comme c’est bizarre …)
Car WeChat est sous contrôle du gouvernement chinois et ce dernier est très sévère envers les arnaqueurs. - Ça va trop vite.
“Je t’aime”, “tu es mon âme sœur”, alors que vous vous connaissez depuis une semaine, c’est non. - Tout reste en texte.
Si la personne refuse systématiquement les appels vidéo, ou n’accepte que des appels très courts, toujours dans le noir ou avec une qualité pourrie… méfiance. - L’argent arrive tôt dans la conversation.
Dès que tu vois : “investissement”, “crypto”, “plateforme eCommerce”, “frais de visa”, “urgence familiale” → drapeau rouge. - On te demande de garder le secret.
“N’en parle pas à tes amis, ils ne comprendraient pas.” Classique technique de manipulation. - Tu te sens pressé(e).
Si tu as l’impression d’être poussé à décider vite, là, maintenant, ce soir… c’est mauvais signe.
👉 À lire aussi : L’amour en Chine – Comment ça marche ?
#8 Les faux partenaires linguistiques
Quand tu apprends le chinois, c’est normal d’avoir envie de parler avec des natifs.
De tester ton accent. De comprendre comment les gens s’expriment vraiment. De faire des rencontres sympa.
Et ça, les arnaqueurs l’ont bien compris.
Ce qui rend cette catégorie d’arnaques particulière, c’est qu’elle ne ressemble pas du tout aux scams amoureux ou aux arnaques de voyage.
Ici, on te met à l’aise. On te félicite. On t’encourage dans ton chinois.
On t’offre presque un petit cocon de validation linguistique.
Puis on t’attrape.
L’échange linguistique… qui devient soudain payant
Tu discutes avec quelqu’un sur HelloTalk, Tandem, ou même sur WeChat. La personne est super motivée, super gentille.
Elle te corrige, elle t’explique des expressions, elle t’envoie des notes vocales pour t’aider.
Tu te dis : “Wow, j’ai trouvé un partenaire incroyable ! Un vrai cadeau du ciel.”
Puis au bout de quelques jours, ça glisse doucement :
“Tu sais, j’aimerais vraiment t’aider à progresser plus vite.”
“On pourrait faire des séances régulières.”
“Je propose un petit pack pour mes étudiants…”
Et là, sans t’en rendre compte, tu passes d’un échange linguistique gratuit à un système payant, souvent hors de toute plateforme fiable (genre paiement sur Western Union, PayPal “entre proches”, crypto, Alipay privé…).
Ce n’est pas toujours une arnaque totale, parfois la personne donne vraiment des cours. Mais ce n’est pas honnête.
On part d’une relation amicale pour la transformer en relation commerciale… sans te le dire clairement dès le début.
C’est ça le problème.
Comment l’éviter ?
- Si quelqu’un te propose un cours payant, ok…
mais ça doit être annoncé dès le départ, pas après une semaine de pseudo-amitié. - Toujours payer via une plateforme fiable (Italki, Preply, etc.).
- Se méfier des “cours privés” payés hors plateforme par des méthodes impossibles à rembourser.
À lire aussi : Cours de chinois avec professeur natif – Mes Recommandations
Le partenaire linguistique… qui t’amène vers un scam amoureux ou financier
Celui-là est très malin. Le scammeur ne démarre pas par de la séduction.
Il commence par TON intérêt principal : 👉 le chinois.
Il te dit :
- “Je peux t’aider à améliorer ta prononciation.”
- “Tu veux apprendre à écrire les caractères ? Je peux te montrer.”
- “Tu veux découvrir la culture chinoise ? Je t’explique tout.”
Et tout se passe bien pendant un moment.
Pas de flirt. Pas d’argent.
Puis, quand tu es en confiance, la conversation change. Tout doucement.
- “Tu t’y connais en crypto ?”
- “Je gagne bien grâce à des investissements.”
- “Je peux t’aider, si tu veux.”
- “Tu sais, on pourrait voyager ensemble.”
Tu connais la suite.
On glisse du mandarin au sentimental ou au financier.
C’est comme si tu partais pour apprendre les tons… et que tu te retrouvais en train de signer un virement international.
Comment repérer ça ?
- Si la personne change soudain de sujet pour parler d’argent → drapeau rouge.
- Si elle commence à faire du “love bombing” alors que vous étiez dans un échange linguistique neutre → méfiance.
- Si elle devient insistante sur son “investissement miracle” → c’est non.
Les faux profils / usurpation d’identité / catfishing
Là, on rentre dans quelque chose de plus classique, mais dangereux quand même.
Certains profils volent :
- des photos Instagram de vrais Chinois(es),
- des selfies trouvés sur Xiaohongshu,
- ou des images de mannequins.
Leur chinois est “parfait”. Leur anglais aussi.
Trop parfait, en général.
Ils te demandent rapidement :
- “Tu peux m’envoyer une photo de ton passeport ?”
- “J’ai besoin d’un document pour t’ajouter sur ***.”
- “Fais-moi un selfie avec ta carte d’identité pour vérifier que tu es réel.”
Et là, tu donnes exactement ce dont ils ont besoin pour :
- créer un faux compte,
- t’usurper,
- ou te faire chanter plus tard (“on a tes documents, fais ce qu’on dit”).
Rappels utiles :
- Un partenaire linguistique n’a jamais besoin de tes documents officiels.
- Si on te les demande : tu bloques.
- Pas de négociation.
Les signes que ton partenaire linguistique est légitime
Tout n’est pas suspect non plus. Il y a plein de Chinois(e)s adorables qui veulent vraiment pratiquer leur français/anglais, découvrir une autre culture et t’aider dans ton apprentissage.
Voici quelques signes qu’un partenaire est clean :
- Il ne te demande jamais d’argent.
- Il n’essaie pas d’accélérer la relation.
- Il te propose des échanges équilibrés (toi tu l’aides, il t’aide).
- Il accepte les appels audio/vidéo sans problème.
- Il ne te cache pas sa vie réelle (horaires, ville, études…).
- Il ne pousse pas vers un investissement, un business, une urgence.
- Il est cohérent dans son discours.
- Il ne te demande aucun document personnel.
Très simple : S’il ne franchit jamais la frontière argent / amour / documents officiels, tu es probablement avec quelqu’un de sincère.
👉 À lire aussi : Comment trouver un correspondant chinois parlant français
Un dernier conseil
Après tout ce que je viens de te raconter, tu pourrais croire que la Chine est un terrain miné rempli d’arnaques à chaque coin de rue.
Mais non.
La vérité, c’est que la grande majorité des Chinois sont adorables, accueillants, curieux et profondément bienveillants.
Les scams existent, oui, comme partout où il y a beaucoup de touristes, beaucoup de business et… beaucoup d’Internet.
Mais dans la vie réelle, dans 99 % des cas, tu ne rencontreras que des gens honnêtes qui seront ravis de t’aider, de te parler, ou simplement de partager un moment avec toi.
Le but de cet article n’était pas de te faire peur. C’était d’élever ton niveau de conscience.
Parce que la meilleure arme, ce n’est pas la paranoïa. Ce n’est pas la méfiance extrême.
C’est ton bon sens paysan.
Celui qui te dit :
- “Attends… pourquoi cette personne que je ne connais pas veut absolument m’emmener dans CE restaurant-là ?”
- “Pourquoi ce rendez-vous avance trop vite ?”
- “Pourquoi on me demande de l’argent ?”
Une fois que tu connais les scénarios, tout devient plus simple.
Pour aller plus loin : apprends le chinois “en vrai”
Une des meilleures façons d’éviter 90 % des galères, c’est… 👉 de comprendre ce qui se passe autour de toi.
Et ça, tu l’obtiens en apprenant le chinois.
C’est un programme pensé pour les vrais débutants : clair, progressif, et surtout hyper concret.
Tu vas te sentir beaucoup plus confiant après quelques leçons.
Et si tu veux recevoir mes astuces culture / voyage au quotidien…
Chaque matin, j’envoie un petit message avec :
- une anecdote culturelle,
- une explication de vocabulaire utile,
- un conseil de voyage,
- ou un petit morceau de Chine que tu ne trouveras dans aucun guide.
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À lire aussi :
Passionné par la langue chinoise, je vous livre mes secrets et mes meilleures astuces pour apprendre à parler mandarin en quelques mois.








